Foot : un mondial tous les deux ans, oui ou non ?

La FIFA entrevoit l’hypothèse d’une Coupe du monde organisée à intervalle régulier de deux ans. Au grand dam de certaines voix dont l’UEFA qui y voit une mauvaise idée.
Un Mondial et une Coupe d’Europe du ballon rond tous les deux ans dès 2028. C’est ce que souhaite l’ancien manager d’Arsenal, Arsène Wenger. Désormais employé à la FIFA en qualité de directeur du développement du football mondial, l’Alsacien fait feu de tout bois pour rallier le plus de soutien possible à cette idée depuis plusieurs mois. Car lui en est déjà convaincu : la piètre qualité des matchs tend de plus en plus à ennuyer un public en quête de fortes émotions à travers des rencontres de haut niveau que seule une compétition comme la Coupe du monde peut offrir. « Il faut le faire pour améliorer le football », a-t-il notamment martelé dans un entretien donné au quotidien sportif L’Équipe le 2 septembre.
Pour soutenir son projet auquel la FIFA consacre actuellement une étude de faisabilité, l’ancien patron des Gunners plaide pour une refonte du calendrier actuel de sorte à avoir plus de matchs couperets et moins de rencontres de qualification. Le Français propose notamment une seule trêve internationale dans l’année afin d’y caser tous les matchs qualificatifs. Le reste du temps, les joueurs seraient à la disposition de leur club.
Idée sujette à débats
L’idée d’Arsène Wenger fait bien évidemment débat au-delà des couloirs de la FIFA, et enregistre des adeptes. À l’instar de quelques sélections, dont le Népal, le Sri Lanka, les Maldives ou encore le Bangladesh. La Confédération africaine de foot (CAF) y est également favorable. Mais pas l’UEFA. Le président de l’instance européenne du foot, Aleksander Ceferin s’est notamment dit préoccupé par une telle perspective dans une lettre adressée à Gianni Infantino le 4 septembre. Soit deux jours avant l’assemblée générale de l’Association européenne des clubs (ECA) lors de laquelle il a réaffirmé son opposition.
Pour le Slovène, le rythme des matchs est déjà suffisamment soutenu pour qu’on n’y rajoute pas d’autres dates susceptibles d’épuiser davantage les joueurs. Ces derniers aussi sont contre l’idée dans une grande majorité autant que certains entraîneurs parmi lesquels Pep Guardiola de Manchester City.
En attendant les conclusions de l’étude de la FIFA sur le sujet, les pro et anti mondial biennal rivalisent d’arguments pour se faire entendre. L’occasion pour Infantino et Ceferin de faire à nouveau jouer leur pouvoir d’influence.