US Open : Djokovic en quête d’un Grand Chelem historique
Vainqueur des trois premiers Majeurs cette saison, Novak Djokovic pourrait décrocher le Grand Chelem calendaire cette année en remportant l’US Open qui a lieu en ce moment. S’il réalisait cet exploit, inédit depuis 1969, le Serbe ne sera plus loin de devenir le « meilleur de tous les temps » ou GOAT (en anglais).
Novak Djokovic dispute actuellement l’US Open, qui a débuté le lundi 30 août. Il affronte au second tour, ce jeudi 2 septembre à 17H, le néerlandais Tallon Griekspoor, après avoir sorti le Danois Holger Rune. S’il arrivait au bout de la compétition, le Serbe pourrait porter à 21 le record de titres majeurs, avec en prime un Grand Chelem calendaire.
Un exploit inédit depuis 1969. Cette année-là, l’Australien Rodney George Laver, dit « Rod » avait remporté les quatre titres du Grand Chelem : l’Open d’Australie (Melbourne), Rolland Garros (Paris), Wimbledon (Londres) et l’US Open (New York). C’était la troisième fois qu’un joueur gagnait tous ces tournois sur une année, après l’Américain Don Budge en 1938 et déjà Rod Laver en 1962. Mais en 1969, l’Australien avait fait le carton, alors que les compétitions accueillaient enfin tous les meilleurs joueurs, amateurs comme professionnels.
La jeune garde sur le chemin
Si Novak Djokovic gagnait le Grand Chelem, son exploit serait d’autant plus retentissant que les surfaces sont aujourd’hui aussi en dur (terre battue) qu’en gazon. Il y également plus de concurrence qu’il y a quarante ans. En l’absence de Rafael Nadal et Roger Federer, pour cause de blessures, l’on a une pléthore de talentueux tennismen, en particulier les plus jeunes. Pensons d’abord à l’Allemand Alexander Zverev (n°4 mondial), qui vient de décrocher l’or olympique à Tokyo, après avoir barré la route en demi-finale à Djoko. Il y a ensuite le Russe Daniil Medvedev (n°2) qui monte en puissance. Sans oublier le Grec Stefanos Tsitsipas (n°3), l’autre Russe Andrey Rublev (n°7) ou encore l’Italien Matteo Berretini (n°8).
« Il est le grand favori »
Tous ces jeunes loups tenteront de barrer la route à Djokovic. Mais, le principal adversaire du Serbe est peut-être lui-même. Capable de se sublimer pour côtoyer les étoiles, il a aussi cette propension à se laisser emporter par la colère et tout gâcher. Comme ce fut le cas l’an dernier. Il avait été disqualifié en 8e de finale à l’US Open suite à une tape dans la balle, qui alla frapper à la gorge une juge de touche. Mais quand Djokovic a la tête reposée, il devient un monstre sur le court et rien ne peut plus l’arrêter.
L’US Open devrait ainsi lui échoir s’il maîtrisait ses émotions. « Ce que Novak a accompli cette année est quelque chose d’extraordinaire. Je crois vraiment qu’il peut le faire. Il a fait 75 % du chemin et il va jouer sur dur, probablement sa meilleure surface. Il est le grand favori », a d’ailleurs estimé Nadal début août.
Le GOAT du tennis ?
Avec un Grand Chelem, Novak Djokovic pourra réclamer le titre de « meilleur de tous les temps » ou GOAT (en anglais) qu’il se dispute depuis plusieurs années avec l’Espagnol Rafael Nadal (35 ans) et le Suisse Roger Federer (40 ans) qui ont remporté chacun 20 titres. Interrogé sur ce sujet, le Serbe de 34 ans a préféré botter en touche. « Je me considère comme le meilleur et je pense que je suis le meilleur, sinon je ne serais pas aussi confiant au moment de remporter des Grands Chelems et d’écrire l’histoire. Mais si je suis le meilleur de tous les temps ou non, je laisse ce débat à d’autres », a déclaré le n°1 mondial tout proche d’entrer au Panthéon de son sport.