Chelsea vit une crise de changement
Le club du nord de Londres qui a récemment changé de propriété, vit des moments compliqués sur le terrain malgré l’investissement colossal des nouveaux maîtres des lieux. Ces derniers voient même leurs ambitions interroger par nombre de supporters.
« Quand vont-ils se décider à le virer ? ». La question est devenue une ritournelle de la part des Blues – surnom des fans de Chelsea –, frustrés des contreperformances répétées de leur équipe ces derniers temps.
Peu habitués à voir leur club végéter au milieu du classement de la Premier League (PL), les fans n’hésitent pas à réclamer la tête de l’entraîneur Graham Potter. Le technicien britannique de 47 ans est ainsi devenu le catalyseur de la colère de nombreux supporters récemment.
Investissement colossal
Après tout, un club de la sature de Chelsea ne saurait se satisfaire de n’avoir pu engranger que deux victoires sur les 14 derniers matchs du championnat. D’autant avec un niveau investissement aussi considérable que celui réalisé par les nouveaux propriétaires.
Le consortium Clearlake Capital – Todd Boehly a en effet déboursé plus de 500 millions de livres en frais de transfert pour l’équipe depuis sa prise de contrôle en mai 2022. Des dépenses frénétiques marquées par le recrutement de joueurs d’envergure internationale tels que le Portugais Joao Felix ou encore Enzo Fernandez, meilleur jeune joueur de la dernière Coupe du monde au Qatar.
Le club a par ailleurs été très habitué ces dernières années à voir l’entraîneur payer pour les mauvais résultats. Une méthode à succès puisque Chelsea aura remporté 19 trophées entre 2003 et 2022. Une moisson obtenue avec la contribution de 14 techniciens différents sous le régime de l’ancien propriétaire Roman Abramovich.
Fin de l’ère Abramovich
La situation d’un Chelsea actuellement embourbé à la dixième place de la PL, à 11 points derrière le quatrième Tottenham, suscite donc une certaine nostalgie chez les fans. D’où les appels à la démission de Potter qui commencent à sourdre de plus en plus des gradins.
Mais les nouveaux propriétaires ne l’entendent pas de cette oreille. Engagés à rompre avec la méthode d’embauche et de licenciement frénétique des années Abramovich, ils souhaitent bâtir le succès sur le long terme.