FFF : Noël Le Graët mis en examen pour harcèlement moral et sexuel
Le président en retrait de la Fédération française de football fait l’objet d’une enquête de la justice pour des faits allégués contre lui par des collaboratrices ou ex-collaboratrices. L’intéressé en bien mauvaise posture, conteste toutes les accusations.
Même pas une semaine de répit et Noël Le Graët se retrouve à nouveau dans de sales draps. Le président de la Fédération française du football (FFF) écarté le 11 janvier dernier à l’unanimité par son Comité exécutif (Comex), est visé par une enquête judiciaire pour harcèlement moral et sexuel.
C’est ce qu’indique le parquet de Paris dans un communiqué transmis aux médias, ce mardi 17 janvier. « En réponse à un signalement de l’IGESR (Inspection générale de l’enseignement, du sport et de la recherche) du 13 janvier 2023, une enquête a été ouverte hier (lundi, ndlr) pour harcèlement moral et harcèlement sexuel », a affirmé le tribunal judiciaire, cité par Reuters.
Audit très attendu
Le signalement en question fait suite à l’audit commandité en septembre dernier par le ministère des Sports à propos de la gestion de Le Graët. L’octogénaire arrivé à la tête du foot français en 2011, fait notamment l’objet de multiples accusations d’inconduites sexuelles de la part de plusieurs femmes ayant travaillé avec lui.
Ce dernier a entre-temps, été contraint de se retirer de la tête de la Fédé, après une sortie de trop. Celle du dimanche 8 janvier en l’occurrence, dans laquelle il tenait des propos peu amènes à l’égard de Zinedine Zidane inlassablement annoncé sur le banc des Bleus en lieu et place de Didier Deschamps, actuel sélectionneur.
Chute continue
Noël Le Graët qui s’estime au-dessus de tout soupçon, espère récupérer son poste au terme des conclusions de l’audit attendues pour fin janvier. Mais cela paraît de moins en moins évident à la lumière de cette mise en examen.
Ses avocats dénoncent ainsi, via un communiqué publié en réaction à la nouvelle, « des annonces répétées par voie de presse qui interviennent alors que la mission de l’Inspection n’a même pas encore rendu son rapport provisoire ». « M. Le Graët n’a eu ni l’occasion de prendre connaissance des éléments le concernant, ni l’occasion de faire valoir ses observations en défense, ce qui est gravement attentatoire aux droits essentiels de la défense et au respect élémentaire du contradictoire », indique par ailleurs le texte.