Tennis : Del Potro, adieux déchirants
L’Argentin de retour sur le court après près de trois ans d’absence, a sans doute joué le dernier match de sa vie de professionnel. La fin d’une carrière gâchée par les blessures.
On s’en doutait un peu. Mais c’est désormais officiel. Juan Martin Del Potro ne sera pas au tournoi de Rio qui débute lundi prochain, ainsi que l’ont annoncé les organisateurs vendredi 11 février. Le joueur argentin qui bénéficiait d’une invitation pour cet ATP 500 renonce à y participer. C’est tout sauf une surprise au regard de ses récentes apparitions, les premières depuis juin 2019 au tournoi de Queens à Londres.
L’Argentin avait en effet indiqué le 6 février à la presse, en prévision de son match d’ouverture trois jours plus tard à l’Open d’Argentine, que ce retour sur le court sera probablement son dernier acte avec la balle jaune. De quoi mobiliser l’ensemble du monde du tennis autour de son match face à Federico Delbonis, son compatriote. Ce dernier l’a battu 6-1 6-3. Mais c’est l’émotion dans les yeux de Del Potro au moment de servir l’ultime point du dernier set qui a retenu l’attention.
Blessures à répétition
Cette probable dernière partition symbolisait assez tristement la carrière d’un surdoué du tennis, entravée par des blessures à répétition, aux genoux et aux poignets. La dernière l’ayant contraint à s’éloigner des terrains pendant 965 jours. Le temps de se soumettre à diverses opérations afin de guérir. Mais il semble que cette quête ait été vaine finalement. Puisque sitôt revenu, Del Potro doit se retirer, probablement pour la dernière fois.
En cause, des douleurs continues aux genoux notamment qui l’empêchent de pratiquer convenablement le tennis. Ce sport auquel il aura consacré près de 20 ans de sa vie. « J’espère pouvoir dormir sans douleur à la jambe après plus de deux ans », a-t-il notamment répondu à propos d’un prochain come-back au terme de la rencontre face à Delbonis.
Partition inachevée
Les hommages se multiplient depuis à l’endroit du natif de Tandil, dans la province de Buenos Aires. Nombreux se demandent ce que la carrière de l’un des meilleurs coups droits du circuit aurait été sans ses multiples blessures. L’ancien numéro 3 mondial peut néanmoins se targuer de détenir l’un des plus beaux palmarès de l’ère Open, avec 22 titres en 35 finales disputées, dont l’US Open 2009, son seul majeur. À cette époque, le monde avait pu admirer les talents d’un gamin de 20 ans tombeur de Roger Federer en finale après s’être débarrassé au tour précédent de Rafael Nadal.