La mission express d’Ashleigh Barty à l’Open d’Australie
La numéro 1 mondiale a inscrit son nom au palmarès du tournoi australien, chez lui à Melbourne, de fort belle manière, samedi dernier. Le couronnement d’une quinzaine traversée presque sans la moindre adversité pour la native d’Ipswich.
Ashleigh Barty se savait décidément en mission durant ces deux dernières semaines. Tant la première joueuse au classement WTA a régné sur l’Open d’Australie (OA), mettant au supplice ses adversaires les unes après les autres. Du moins jusqu’en finale où l’enjeu d’un premier majeur sur sa terre natale, dans une enceinte de la Rod Laver Arena conquise, l’a semble-t-il rattrapé, après le gain du premier set (6-3).
Son adversaire du jour, Danielle Collins, en a donc profité pour prendre le large très vite en début de second set. Menée 5-1, Barty aurait pu céder la seconde manche. Pour un match complètement relancé ? On n’en saura rien. Toujours est-il que le chouchou du public a su trouver les ressources nécessaires pour faire basculer la rencontre à son avantage et ainsi s’offrir le droit un tiebreak tout en maîtrise. Score final de ce jeu décisif : 6-2.
44 ans d’attente
Au final, Ashleigh Barty boucle l’OA sans perdre le moindre set en sept matchs. Une performance réussie par neuf joueuses seulement avec elle en Grand Chelem (GC) dans l’ère Open. Plus significatif, elle met fin, avec cette victoire à Melbourne, à 44 ans de disette de l’Australie en simple à l’Open d’Australie. Chris O’Neil étant la dernière native du pays, lauréate du tournoi, en 1978.
Presque une anomalie pour une nation aussi férue du tennis que l’Australie. Mais à l’instar de Barty avant cette édition de l’OA, les nombreux champions du pays ont tous brillé à l’extérieur. Samantha Stosur, Lleyton Gylnn Hewitt ou encore Patrick Rafter ont tous souffert de cette « malédiction » nationale.
Vers un long règne ?
Mais le public australien massivement mobilisé autour de Barty ces deux dernières semaines peut désormais compter sur sa championne. La numéro 1 mondiale compte désormais trois titres du GC sur trois surfaces différentes, après Roland-Garros en 2019 et Wimbledon en 2021. Ce dernier majeur remporté avec autant de maîtrise fait dire à certains, que la joueuse de 25 ans pourrait durablement régner sur un circuit WTA en manque de constance depuis quelques années. Même si la nouvelle lauréate de l’OA n’a croisé aucun membre du top 10 sur son chemin. Encore faudrait-il que ces derniers soient au rendez-vous. Barty elle, n’entend manifestement pas le rater.