Medvedev source de dépassement pour Djokovic ?
Le scénario de la finale du Masters de Paris a démontré au numéro un mondial à quel point son poursuivant immédiat était une menace. Et peut-être aussi le fuel du moteur de sa carrière désormais dans sa dernière ligne.
Que faut-il pour battre Daniil Medvedev ? Posez la question à Novak Djokovic, et il ne manquerait pas de marquer un temps d’arrêt avant d’égrener, sans doute, une litanie d’approches les unes plus usantes que les autres. C’est qu’à 25 ans, le natif de Moscou semble avoir tellement bonifié son jeu, au point de pouvoir regarder désormais les plus grands, droit dans les yeux sur le circuit.
Djokovic, dernier vainqueur du Russe, peut en témoigner. Pour venir à bout de son dauphin au classement ATP dimanche 7 novembre en finale du Masters 1000 de Paris, le numéro un mondial a dû puiser dans ses retranchements en dénaturant (?) quelque peu son jeu. Battu d’entrée (4-6) dans le premier set, le Serbe a retrouvé ses années Becker, du temps où il était entraîné par l’ancien champion allemand, en montant au filet plus de fois qu’on l’a récemment vu afin de contrer la muraille Daniil en fond de court.
Une rivalité vraiment ?
Au terme d’un match finalement remporté 4-6, 6-3, 6-3, Novak s’est montré on ne peut plus prolixe à propos du défi que son adversaire du jour représente pour lui. https://www.eurosport.fr/tennis/la-derniere-grande-rivalite-de-sa-carriere-pourquoi-novak-djokovic-a-besoin-de-daniil-medvedev_sto8621941/story.shtml« C’est un gars intelligent et en constante progression dans son jeu déjà très bien étoffé », a-t-il affirmé en conférence de presse au sujet de Medvedev. Djoko sait de quoi il parle pour avoir affronté le Russe trois fois en finale rien que cette saison. Trois matchs dont le dernier avant Bercy, à l’US Open, s’était notamment soldé par la fin de sa quête légendaire du Grand Chelem calendaire.
Désormais assis aux deux premières loges du classement, les deux joueurs sont promis à se retrouver dans le dernier carré des grands tournois, avec la perspective d’un Djoker de plus en sélectif dans ses apparitions à l’avenir. Avec un Federer en pré-retraite et un Nadal physiquement diminué actuellement, le numéro 1 mondial retrouve peut-être en Medvedev un nouveau rival d’envergure. Pas du même acabit que ses deux vieux potes qui partagent avec lui le record du nombre de Grand Chelem, mais suffisamment sérieux pour menacer sa quête effrénée de records.
Mais pour donner de la substance à ce duel, le Moscovite va toutefois devoir bonifier son jeu hors surface dure. Car il est loin d’inquiéter la star des Balkans sur terre et sur herbe pour l’instant.