JO de Paris : inquiétudes persistantes autour de la cérémonie d’ouverture
A moins de quatre des JO de Paris 2024, la cérémonie d’ouverture prévue sur la Seine continue de susciter des inquiétudes et des interrogations. On craint en particulier pour la sécurité des athlètes et celle du public face à la menace terroriste. Si certains demandent la délocalisation de cette cérémonie, d’autres appellent tout bonnement à son annulation.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement français et la mairie de Paris rassurent sur le fait que les Jeux Olympiques de Paris 2024 se passeront très bien. Ils promettent un magnifique spectacle dans la capitale ainsi que sur les autres sites. Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO), a également donné des garanties sur la sécurité de l’évènement.
La Seine trop exposée pour accueillir la cérémonie d’ouverture des JO de Paris ?
Cependant, l’attentat contre une salle de concert de Moscou en mars a fait ressurgir la menace terroriste. Depuis cette attaque sanglante, la France a relevé le niveau de son plan Vigipirate. De quoi soulever des questions sur la sécurité des Jeux, en particulier sur la cérémonie d’ouverture. Celle-ci doit réunir plus de 320.000 spectateurs au bord de la Seine, le 26 juillet prochain. Si certains Français demandent de la délocaliser dans un endroit moins exposé, d’autres appellent à son annulation pure et simple.
Pas de menace spécifique sur le plan terroriste, selon Amélie Oudéa-Castéra
Mais la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, reste sereine. « La menace terroriste, nous la suivons avec toute la vigilance nécessaire. Il n’y a pas aujourd’hui de menace spécifique », a-t-elle tenté de rassurer. Mme Oudéa-Castéra affirme d’ailleurs que cette cérémonie sur la Seine reste le plan central. Plusieurs réunions auraient eu lieu ces dernières semaines pour la préparer dans les moindres détails.
Un plan B pour la cérémonie d’ouverture des JO de Paris
La ministre des Sports concède cependant qu’il peut y avoir des ajustements possibles en cas d’événement majeur à l’approche des JO de Paris. A ceux qui lui reprochent de ne pas imaginer d’autres plans, elle répond : « ce n’est pas parce qu’on n’en parle pas qu’on ne le prévoit pas ». Amélie Oudéa-Castéra étudierait la possibilité de ne plus faire la parade du 26 juillet sur la Seine, et de se contenter d’une cérémonie statique sur la place du Trocadéro.
La France favorable à une «Task force»
A l’Elysée, on affirme toutefois plancher sur un véritable plan B, sans plus de précisément. Mais « un plan B ça demande du temps à préparer, il faut s’y mettre maintenant » confie une source gouvernementale. La France travaillerait néanmoins sur la mise en place d’une «Task force» au regard de l’ampleur du défi sécuritaire. Paris n’ignore pas le contexte de guerre en Ukraine et la recrudescence du terrorisme. Il serait prêt à accueillir des renforts de pays alliés, de préférence des équipes cynophiles pour la détection d’explosifs.