De Beers dévoile les tendances de la consommation de diamants
Les assurances éthiques, les offres de marque, la vente au détail « phygitale » et les expériences Web3 constituent les nouvelles tendances de la consommation de diamants. C’est ce qu’indique une étude publiée la semaine dernière par le groupe De Beers, leader mondial de la commercialisation de diamants.
De Beers, la filiale du conglomérat minier Anglo Américan, vient de publier une nouvelle étude sur les évolutions du marché du diamant. Paru dans le Diamond Insight Report 2022, cette enquête intitulée « Un nouveau monde du diamant : apporter des marques de confiance aux nouvelles générations à l’ère numérique » a été menée plus tôt cette année auprès de 18 000 femmes américaines. Elle dégage les tendances clés qui façonnent aujourd’hui la consommation des diamants dans le monde.
Exigences éthiques
Ces mégatendances sont au nombre de cinq. Il y a d’abord les assurances éthiques. Le rapport a révélé que 36 % des femmes américaines sondées et 39 % de la génération Z recherchent désormais spécifiquement des informations sur les références éthiques d’une marque lors de l’achat d’un bijou en diamants. Aussi, plus de 40 % des femmes (50% pour la génération Z) disent connaître l’impact positif de l’exploitation des diamants sur les communautés locales. Elles pensent aussi que les assurances éthiques sont un moyen pour les marques de se différencier.
Produits de marques
L’étude relève ensuite l’essor des produits de marques. En 2021, les bijoux en diamant de marque représentaient les deux tiers de tous les achats de bijoux en diamant aux États-Unis. En valeur, ils pesaient près de 80 % de toutes les ventes. Dans le détail, 76 % des achats de bijoux en diamants par les consommateurs de la génération Z étaient de marque, contre 64 % pour la génération X et seulement 38 % pour les baby-boomers. Par ailleurs, les parures en diamants de marques constituaient l’essentiel des achats de bijoux en diamants chez les femmes aisées.
Un modèle phygital
En outre, De Beers note dans son enquête un attrait pour le commerce de détail phygital. En effet, les ventes en ligne de bijoux en diamants enregistrent une progression remarquable aux Etats Unis. Ils représentaient un quart des ventes en valeur et près d’un tiers en volume par rapport à 2015. Une croissance plus rapide que celle du commerce en ligne dans son ensemble, qui ne progresse que de 14 % et 18 % respectivement. Pour ce qui concerne les magasins, après le coup de moue pendant la pandémie, la dynamique haussière reprend. Elles constituent une bonne partie du total.
Web3, NFT et métaverse
Cette croissance parallèle des deux formats montre l’intérêt des consommateurs pour le commerce phygital. C’est-à-dire la fusion des expériences physiques et numériques dans la distribution. Notons enfin que l’étude de De Beers relève le désir de voir le web décentralisé prendre son envol. En effet, les clients souhaitent le développement du Web3, des NFT et du métaverse. Ces technologies permettront d’améliorer l’expérience phygitale en ouvrant de nouvelles opportunités et possibilités.
Des tendances qui vont s’amplifier dans l’avenir
Selon Bruce Cleaver, PDG du groupe De Beers, « le rapport Diamond Insight 2022 démontre que les tendances de consommation que nous observons depuis un certain temps ne sont plus des prédictions futures pour l’industrie du diamant », mais des faits observables aujourd’hui et qui « devraient devenir encore plus importants à l’avenir ». Son groupe est déjà très bien aligné sur ces tendances, à travers notamment sa marque De Beers Diamond Jewellers et ses nombreux projets en faveur des communautés minières ou de l’environnement.