Baysangur Chamsoudinov, dit Baki, a été battu samedi dernier par Jordan Zebo, malgré son statut de champion et favori. Cette première défaite en 12 combats l’a complètement sonné. Elle pourrait le pousser à revoir ses plans pour la suite de sa carrière, en commençant par la soirée du PFL du 13 décembre à Lyon.
Personne n’avait vu venir cette défaite. Invaincu depuis le début de sa carrière en 2019 (11 victoires en autant de combats), Baissangour Chamsoudinov, dit « Baki », a été battu samedi dernier à Strasbourg par Jordan Zebo. Le champion en titre ARES a pris un violent crochet gauche qui l’a mis au tapis. Il est resté groggy un bon moment, ne comprenant pas ce qui venait de se passer. Cette défaite surprise lui fait perdre sa ceinture de champion des poids mi-moyens (-77 kg) d’Arès MMA, au profit de son adversaire du soir.
Cette défaite face à Jordan Zebo a terni son tableau parfait
Porté par une hype fulgurante depuis sa victoire en PFL face à Cédric Doumbè, en mars 2024, Baissangour Chamsoudinov savait pertinemment que tout autre résultat qu’un succès ternirait le tableau parfait qu’il peint depuis ses débuts pros. Il a remporté 11 victoires en autant de combats.
Le jeune combattant de 24 ans (1,78 m) ne comprend pas ce revers d’autant qu’il était donné favori pour ce combat. Il avait d’ailleurs fait la fine bouche avant d’entrer dans la cage affronter Jordan Zebo. . « Je pense que ce sera un combat beaucoup plus facile qu’il n’en a l’air. Je ne vois pas comment je peux prendre un knock-down (être envoyé au tapis) dans ce combat-là », avait-il confié à L’Équipe, un sourire au coin des lèvres.
Baki a combattu malgré une rupture des ligaments du genou gauche
Même en conférence de presse, Baki a fait preuve d’une confiance absolue. « C’est quelqu’un qui a des armes intéressantes, différentes de mes précédents adversaires, ce sera une manière différente de performer et je suis content de le faire. Mais je sens que mes armes sont supérieures. Je suis le meilleur combattant français chez les -77 kg », a-t-il assuré. Si la vantardise fait partie du jeu, la défaite lui a rappelé que la réalité de la cage est différente de celle des interviews…
Après le tapis, un membre du coin de Baissangour Chamsoudinov, Clément Marcou, a essayé de relativiser le revers subi par son combattant. Lors du « Live des Balèzes » sur sa chaîne YouTube, il a déclaré que le Tchétchène d’origine avait combattu contre Jordan Zebo malgré une rupture des ligaments du genou gauche survenue début septembre.
« Ça n’enlève rien à ce qu’il s’est passé »
Le préparateur physique a ajouté que « Baki » a refusé d’annuler le combat, malgré l’opposition de son entourage. Il reconnaît toutefois que ce n’est pas une excuse. « Cela n’a rien à voir avec Jordan, ça n’enlève rien à ce qu’il s’est passé », a expliqué Clément Marcou. Quoiqu’il en soit, cette défaite pourrait changer le cours de la carrière de Baki, qui voyait ce combat comme son dernier dans l’ARES avant de rejoindre des ligues plus prestigieuses comme l’UFC ou le PFL. Il voulait partir avec un bilan impeccable. Au lieu d’attendre sagement le prochain événement PLF en décembre, le Français a voulu s’échauffer les poings et arrondir ses victoires. Mal lui en prit…
Baki va-t-il prendre une pause comme Tony Yoka ?
Le PFL prévoit une belle soirée le 13 décembre à Lyon. Mais la présence de Baki est désormais compromise après sa défaite par KO. Le protégé de Nicolas Ott aura vraisemblablement besoin de prendre du repos pour digérer le tapis et se remettre la tête à l’endroit. Comme l’a fait le boxeur français Tony Yoka, après trois défaites, contre Martin Bakolé, Carlos Takam et Ryad Merhy. Touché dans son égo, il a dû marquer une pause. Pendant cette période, il s’est ressourcé et entraîné pour revenir plus fort. Baki devrait en faire de même, mais pour combien de temps ?
