À quelques jours de la clôture du mercato estival, l ’ OL (Olympique Lyonnais) vit une période charnière. Après des mois d’incertitudes et de turbulences administratives, le club retrouve un semblant de sérénité sportive. Leader de Ligue 1 après deux journées, l’OL a entamé son exercice 2025-2026 avec une énergie nouvelle. Pourtant, en coulisses, les problèmes demeurent. Les instances de contrôle financier exigent encore 40 millions d’euros d’ajustements budgétaires. Un impératif qui pousse la direction à envisager des ventes, au risque de fragiliser un effectif en pleine reconstruction.
Fofana, un départ écarté
Depuis le début du mercato, le nom de Malick Fofana revenait avec insistance. Le jeune Belge, considéré comme le joueur le plus « bankable » de l’effectif lyonnais, représentait une manne financière non négligeable. Everton s’était positionné et paraissait tenir la corde. Pourtant, la famille du joueur a mis fin au suspense. Comme l’a révélé Daniel Riolo dans l’émission After Foot, Fofana n’entend pas quitter Lyon cet été.
« La famille l’a annoncé. C’était lui qui était donné partant en premier, mais il ne veut pas entendre parler d’Everton. Il n’y a pas d’autres clubs », a résumé le journaliste. Le directeur général Michael Gerlinger, fort de son expérience au Bayern Munich, avait exploré les pistes de transfert. Mais les conditions imposées – notamment l’idée d’un prêt – ne correspondaient pas aux attentes lyonnaises. Résultat : Fofana reste, confirmant son attachement au projet du club et rassurant les supporters.
Mikautadze dans le viseur des convoitises
Ce choix oblige désormais la direction à se tourner vers une autre solution. Et c’est le nom de Georges Mikautadze qui revient avec insistance. Recruté l’été dernier en provenance du FC Metz, l’attaquant franco-géorgien a connu une première saison contrastée. Dans l’ombre d’Alexandre Lacazette, il a dû patienter, grappiller du temps de jeu et s’adapter aux exigences d’un club d’une autre dimension. Mais le départ du capitaine emblématique change la donne. Mikautadze est désormais le numéro un dans la hiérarchie offensive.
Pour Daniel Riolo, la situation est claire : « La présidente Michele Kang aimerait mettre l’oseille pour garder les deux. Mais ce n’est pas autorisé par rapport aux règles européennes. Il faut trouver ces 40 millions. Mikautadze, c’est 30-35 millions. » L’attaquant représente donc une solution évidente pour équilibrer les comptes.
Des approches mais pas de volonté de départ
Le dossier Mikautadze reste toutefois complexe. Contrairement à Fofana, plusieurs clubs européens ont montré un intérêt. Des « approches » existent, notamment en provenance de formations cherchant un attaquant confirmé mais encore perfectible. Cependant, rien n’indique pour le moment qu’un transfert soit imminent.
De son côté, le joueur ne pousse pas non plus pour un départ. Selon Riolo, « est-ce qu’il a envie de partir ? Pas forcément. Il n’a pas dit : ‘je veux quitter Lyon’. » Une posture qui complique la tâche des dirigeants. Car si Mikautadze n’exprime pas de velléités de départ, sa famille et son entourage discutent tout de même avec certains clubs, laissant la porte entrouverte en cas d’offre majeure.
Un équilibre fragile entre finances et ambitions sportives
Le dilemme est évident : comment concilier la nécessité de vendre avec l’ambition sportive affichée ? Après une saison compliquée, l’OL a retrouvé un certain dynamisme. Le projet porté par Michele Kang semble redonner espoir aux supporters, mais il repose aussi sur la stabilité sportive de l’effectif. Or, perdre Mikautadze après avoir écarté un départ de Fofana reviendrait à affaiblir la ligne offensive à un moment crucial.
Pour Lyon, la solution idéale serait de conserver ses deux atouts offensifs, tout en trouvant ailleurs les ressources financières exigées. Mais la réalité du football moderne, encadrée par les règles de l’UEFA, pourrait contraindre le club à un sacrifice douloureux.
L’OL face à un choix décisif
À cinq jours de la fin du mercato, l’OL se retrouve donc face à un choix stratégique. Miser sur la continuité sportive en conservant Fofana et Mikautadze, quitte à chercher d’autres solutions financières, ou céder à la pression et accepter une offre pour son attaquant géorgien.
Quoi qu’il en soit, la décision aura un impact direct sur le reste de la saison. Si l’OL souhaite confirmer son bon début de championnat et éviter de replonger dans les incertitudes, il devra trancher avec lucidité. Entre impératifs économiques et ambitions sportives, le club rhodanien marche une nouvelle fois sur un fil.
