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Équipe de France : un calendrier serré vers le Mondial 2026

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La rentrée s’annonce intense pour l’équipe de France. À partir du 5 septembre prochain, les hommes de Didier Deschamps entameront une campagne de qualification pour la Coupe du monde 2026 aussi courte que décisive. Le premier rendez-vous est fixé à Wroclaw, en Pologne, où les Bleus affronteront l’Ukraine, avant de retrouver le Stade de France le 9 septembre pour défier l’Islande. Entre septembre et mi-novembre, ce sont six matchs qui décideront de l’avenir des vice-champions du monde dans une phase de groupes où chaque faux pas pourrait coûter cher.

Un groupe abordable mais piégeux

Au tirage, la France a hérité d’un groupe qui semble à sa portée : l’Ukraine, l’Islande et l’Azerbaïdjan. Un tableau qui n’a rien d’insurmontable pour une sélection de ce calibre, mais qui recèle plusieurs pièges. L’Ukraine reste une équipe accrocheuse, d’autant plus qu’elle jouera ses matchs « à domicile » en Pologne en raison du conflit qui sévit toujours sur son territoire. L’Islande, bien que moins flamboyante que lors de l’Euro 2016, conserve une solidité défensive réputée. Quant à l’Azerbaïdjan, souvent considéré comme l’adversaire le plus faible, il impose néanmoins un déplacement long et fatigant, susceptible de peser dans une campagne resserrée.

Des voyages éprouvants

Car au-delà de l’adversité, c’est surtout la logistique qui complique la tâche des Bleus. Paris-Bakou représente 4.700 kilomètres, un trajet qui alourdit le programme déjà dense des internationaux. Même le déplacement en Islande, à Reykjavik, n’est pas anodin avec 2.700 kilomètres à parcourir. Et le duel contre l’Ukraine à Wroclaw, bien que plus proche, s’inscrit dans un contexte particulier, marqué par la guerre.

Ces contraintes s’ajoutent à un calendrier en club déjà infernal. Avec une trêve internationale par mois, les joueurs devront enchaîner des séquences exigeantes sans réel temps de récupération. La gestion physique sera un enjeu central pour Didier Deschamps et son staff, afin d’éviter toute usure prématurée.

L’exigence d’une qualification directe

Dans ce format, seule la première place du groupe garantit une qualification directe pour la phase finale de la Coupe du monde 2026. Les deuxièmes devront passer par des barrages incertains, programmés en mars 2026, où ils croiseront les meilleures équipes issues de la Ligue des nations. Une loterie que les Bleus veulent à tout prix éviter.

La France, vice-championne du monde et grande favorite de sa poule, se doit donc d’assumer son statut. Chaque rencontre sera abordée comme une finale, car dans un groupe réduit, un simple nul inattendu pourrait mettre en péril l’objectif.

Une ultime mission pour Didier Deschamps

Au-delà de l’enjeu sportif, cette campagne de qualification a une dimension symbolique : il s’agira de la dernière grande mission de Didier Deschamps à la tête des Bleus. Le sélectionneur, en place depuis 2012, a annoncé qu’il quitterait ses fonctions après le Mondial 2026, qu’il espère disputer pour la dernière fois avec son équipe.

Depuis son sacre en 1998, la France n’a plus manqué une seule Coupe du monde, enchaînant sept qualifications consécutives. Assurer une huitième participation d’affilée constituerait non seulement une continuité logique, mais aussi une forme d’héritage laissé par Deschamps à son successeur.

Une pression déjà palpable

À trois semaines du premier match, la pression monte déjà autour des Bleus. Les observateurs s’accordent : une non-qualification directe serait vécue comme un échec retentissant, surtout pour une sélection au palmarès récent aussi fourni. Le talent ne manque pas, entre Kylian Mbappé, Antoine Griezmann, Aurélien Tchouaméni ou encore Eduardo Camavinga. Mais c’est la régularité et la capacité à rester sérieux face à des adversaires supposés inférieurs qui feront la différence.

En deux mois à peine, l’équipe de France jouera son avenir mondial. Une campagne courte, intense, sans filet. Et qui pourrait bien conditionner toute la fin de règne de Didier Deschamps.