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PSG : une rentrée express et pleine d’incertitudes

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Après une saison 2024-2025 historique, le PSG (Paris Saint-Germain) n’a pas vraiment eu le temps de souffler. Le 13 juillet, les Parisiens terminaient leur exercice par une finale de Coupe du monde des clubs perdue face à Chelsea. Moins d’un mois plus tard, les joueurs de Luis Enrique s’apprêtent déjà à disputer la Supercoupe d’Europe contre Tottenham, ce mercredi à 21h, à Udine. Un rendez-vous qui pourrait leur offrir un nouveau trophée dès leur premier match de la saison 2025-2026, mais dans un contexte loin d’être idéal.

Un discours ambitieux dès la reprise

Jeudi dernier, au Campus PSG, Nasser Al-Khelaïfi a affiché ses ambitions : « On sera attendu. Il faudra avoir pour objectif de tout gagner. On sera plus fort cette année. » Ce message fort intervient après une année où le club a tout raflé : Ligue des champions, championnat, Coupe de France et Trophée des champions. Un quadruplé inédit, qui met encore plus de pression sur cette nouvelle saison.

La Supercoupe d’Europe apparaît comme l’opportunité parfaite pour prolonger cette dynamique victorieuse. Pourtant, derrière l’enthousiasme affiché, la réalité sportive est plus complexe : une préparation très courte, un effectif pas encore totalement stabilisé et des tensions internes viennent assombrir le tableau.

Une préparation réduite au minimum

Le principal défi se situe dans le timing. Les Parisiens n’ont eu que trois semaines de repos avant de reprendre l’entraînement, le 6 août. Cela ne leur laisse que sept jours pour préparer un match de haute intensité contre Tottenham, sans la moindre rencontre amicale pour retrouver le rythme.

« En une semaine, tu ne peux pas être prêt, c’est sûr ! » tranche Alexandre Marles, ancien préparateur physique du PSG et de l’équipe de France. Cette reprise express pourrait peser lourd, surtout face à une équipe anglaise déjà bien rodée.

Un calendrier qui complique tout

La rencontre contre Tottenham n’est pas un cas isolé : le PSG devra enchaîner rapidement avec la première journée de Ligue 1, le 17 août à Nantes. Ce calendrier serré inquiète les spécialistes. « Si tu fais du foncier pendant une semaine et que tu enchaînes deux matchs, c’est le meilleur moyen de générer des blessures musculaires », prévient Marles.

Jean-Marc Branger, préparateur physique du SM Caen, abonde dans ce sens : « Il faut une reprise progressive. Sinon, ils vont vers des gros soucis de blessures et de contre-performance en cours de saison. » La prudence est donc de mise, même si la tentation de démarrer fort est grande.

Un équilibre à trouver

Pour Luis Enrique, l’enjeu est clair : réussir à maintenir un haut niveau de performance tout en gérant les risques physiques. Entre les ambitions affichées par la direction, l’envie des joueurs de poursuivre sur leur lancée victorieuse et la nécessité de ménager les organismes, l’équilibre s’annonce délicat.

Mercredi soir, à Udine, le PSG saura déjà si cette reprise express peut se transformer en succès immédiat… ou en premier avertissement pour la suite de la saison.