À 34 ans, Mario Balotelli n’a rien perdu de ses ambitions. Bien que sa carrière soit au point mort depuis son départ du Genoa en juin dernier, l’ancien international italien reste animé par un désir brûlant : celui d’évoluer un jour sous les couleurs du Real Madrid. Dans une interview accordée à La Gazzetta dello Sport, il a évoqué sans détour ses envies, ses regrets et la promesse qu’il compte tenir envers son frère Enock, actuellement joueur amateur à Vado.
Le Real Madrid dans un coin de la tête
Quand on lui demande où il envisage de jouer la saison prochaine, Balotelli garde le mystère, préférant ne pas donner de réponse précise. Mais il se laisse aller à une confession : « Jouer pour le Real Madrid… » Une déclaration qui en dit long sur l’état d’esprit de l’attaquant, toujours habité par des rêves de grandeur malgré un parcours semé d’embûches. Conscient que ce souhait relève plus du fantasme que de la probabilité, il précise tout de même qu’il est à la recherche d’un club « qui lui fasse confiance » pour lui permettre de jouer encore « deux ou trois ans » au haut niveau.
Balotelli, qui a connu des passages remarqués à l’Inter Milan, Manchester City, l’AC Milan ou encore Liverpool, reste persuadé de pouvoir encore apporter sur un terrain. Son objectif est clair : retrouver une équipe compétitive avant de mettre un terme à sa carrière professionnelle.
Une promesse familiale avant la retraite
Au-delà des ambitions européennes, l’Italien nourrit une motivation plus intime : terminer sa carrière aux côtés de son frère cadet, Enock Barwuah. « Je lui ai promis que je terminerais ma carrière en jouant avec lui », confie Balotelli. Enock, qui évolue actuellement dans les rangs amateurs du club de Vado, pourrait ainsi partager avec son aîné les dernières émotions footballistiques de ce dernier. Un projet qui témoigne du lien fort qui unit les deux frères, malgré des trajectoires sportives très différentes.
Pour Balotelli, cette promesse n’est pas une simple idée lancée en l’air. Elle symbolise la volonté de boucler la boucle, de finir là où le football se vit sans artifices, loin des projecteurs et de la pression médiatique.
Une préparation atypique
En attendant de trouver chaussure à son pied sur le marché des transferts, Mario Balotelli n’est pas resté inactif. Ces derniers mois, il a découvert et pratiqué le muay thaï, un sport de combat exigeant qui lui a permis de rester affûté. « En Angleterre, j’ai rencontré un ami qui pratique la boxe thaïlandaise et en juin, j’ai passé près d’un mois là-bas en vacances. Je me suis entraîné avec le champion du monde Rodtang. C’est un sport difficile, mais je m’amuse et ça me fait du bien », explique-t-il.
Ce détour par les arts martiaux pourrait également lui servir sur le plan mental, en renforçant sa discipline et sa condition physique, deux aspects parfois pointés du doigt au cours de sa carrière.
Des regrets en sélection
Balotelli n’élude pas non plus les zones d’ombre de son parcours. Avec 36 sélections et 14 buts sous le maillot de la Squadra Azzurra, il reste convaincu qu’il aurait pu marquer davantage l’histoire de l’équipe nationale italienne. « En général, j’aurais pu m’investir davantage. Je regrette l’équipe nationale : j’aurais pu jouer davantage. Si j’avais eu plus d’occasions, j’aurais peut-être pu me rapprocher de Riva. Certains ne voulaient pas de moi en bleu… Mais c’est du passé », reconnaît-il.
Ces mots trahissent un mélange de lucidité et de nostalgie. Balotelli sait que son talent brut aurait pu s’accompagner d’une régularité plus marquée, ce qui lui aurait peut-être permis de s’installer durablement comme un cadre incontournable de la sélection.
Un avenir incertain mais ouvert
L’attaquant italien se trouve aujourd’hui à un tournant décisif. Les offres se font attendre, mais il assure être « prêt » à relever un nouveau défi, motivé par la volonté de montrer qu’il a encore le niveau. Son avenir pourrait dépendre de clubs prêts à miser sur son expérience et ses qualités techniques, tout en acceptant le pari que représente sa personnalité parfois imprévisible.
Le rêve madrilène, aussi lointain soit-il, reste une source de motivation. Quant à la promesse faite à son frère, elle semble gravée dans le marbre et pourrait donner lieu à une fin de carrière riche en émotion.
