Alejandro Davidovich a une nouvelle fois échoué à décrocher un premier titre ATP, malgré des balles de match en finale du tournoi de Washington. Une défaite déchirante, marquée par les larmes, la frustration… et les mots réconfortants de son adversaire Alex De Minaur.
Une finale au goût amer
Les images parlent d’elles-mêmes. À peine le dernier point terminé, Alejandro Davidovich s’effondre, accroupi, la tête basse, incapable de retenir ses larmes. Quelques minutes plus tôt, il était à deux doigts de remporter son premier titre ATP, à Washington, face à l’Australien Alex De Minaur. Il avait même obtenu des balles de match. Mais comme à Delray Beach en février dernier, la victoire lui a glissé entre les doigts.
Inconsolable sous sa serviette, Davidovich a reçu une étreinte sincère de De Minaur, qui lui a glissé quelques mots empreints de respect : « Tu es beaucoup trop fort pour ne pas obtenir un titre. Ça va venir, c’est certain. » Un hommage vibrant à un joueur aussi talentueux que maudit dans les moments clés.
Le syndrome des finales
Le constat est cruel. À 26 ans, Davidovich a disputé quatre finales sur le circuit principal, et il les a toutes perdues. Deux d’entre elles, à Delray Beach puis à Washington, l’ont vu obtenir des balles de match sans les concrétiser. Un cauchemar pour n’importe quel joueur professionnel, encore plus pour un compétiteur aussi passionné.
Ce dimanche, l’Espagnol menait 5-3, 30-0 dans le troisième set, avant de se faire rattraper. De Minaur, solide mentalement et inspiré, a sauvé trois balles de match, dont une sur un lob qui a accroché la ligne pour 16 millimètres, selon les mesures de l’ATP. La finale s’est finalement décidée au tie-break, après plus de trois heures de combat, sur un ace de l’Australien.
Un statut de malchanceux qui colle à la peau
Actuel 26e mondial et numéro 2 espagnol derrière Carlos Alcaraz, Davidovich détient aujourd’hui le triste record du joueur le mieux classé sans titre ATP. Une anomalie, tant son potentiel est évident. Depuis ses débuts sur le circuit, le joueur andalou s’est imposé comme l’un des plus imprévisibles, explosifs et redoutables du circuit. Mais la réussite, elle, se refuse encore à lui.
Les observateurs du circuit le répètent : Davidovich a tout pour gagner. Un jeu complet, un mental de guerrier, une vraie intensité dans les échanges… mais aussi, parfois, une certaine fébrilité dans les moments chauds. Et quand le sort s’en mêle, comme ce dimanche, le scénario devient quasi shakespearien.
Le réconfort dans l’adversité
Face à tant d’émotion, la réaction d’Alex De Minaur a marqué les esprits. Pas seulement par sa victoire, mais par la sincérité de ses paroles : « Tu es un sacré joueur. Ce n’est pas la fin, ce n’est que le début pour toi. » De Minaur sait ce que traversent les joueurs qui courent après un premier titre. Lui-même a dû patienter, persévérer, avant d’enchaîner les succès.
Cette solidarité entre rivaux, rare mais précieuse, donne un éclairage humain à un sport souvent impitoyable. Elle montre que la défaite n’efface pas la valeur d’un joueur, et que parfois, la reconnaissance d’un adversaire vaut presque autant qu’un trophée.
Un avenir encore à écrire
Malgré cette nouvelle désillusion, Alejandro Davidovich peut sortir grandi de cette finale. Ses performances confirment qu’il est au niveau des meilleurs, capable de se hisser jusqu’au bout d’un tournoi et de faire trembler des têtes de série. Il ne lui manque qu’un déclic, un peu de réussite, pour briser le plafond de verre.
À Washington, il a tout donné. Il a vibré, il a ému, et il a gagné le respect du public et du circuit. Dans un sport où la mémoire est courte, le combat et la résilience finissent toujours par être récompensés.
Pour Davidovich, la route vers un premier titre continue. Mais à ce rythme, ce n’est plus une question de « si », seulement de « quand ».
échoué à décrocher un premier titre ATP, malgré des balles de match en finale du tournoi de Washington. Une défaite déchirante, marquée par les larmes, la frustration… et les mots réconfortants de son adversaire Alex De Minaur.
