L’échéance approche pour les Bleues. À moins de trois semaines du coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby féminin 2025, prévue du 22 août au 27 septembre en Angleterre, la Fédération française de rugby a publié ce samedi la liste des 32 joueuses retenues pour défendre les couleurs tricolores. Un groupe mêlant expérience et jeunesse, mais aussi marqué par l’absence d’Emeline Gros, cadre historique de la troisième ligne.
Gros écartée, trois joueuses de rugby sans sélection
Avec ses 37 sélections et une participation au dernier Mondial en Nouvelle-Zélande, Emeline Gros apparaissait comme une candidate naturelle à une nouvelle aventure internationale. Mais la troisième ligne de 29 ans, qui n’avait déjà pas été convoquée lors du dernier Tournoi des Six Nations, n’a pas été retenue malgré sa présence dans la liste élargie de 38 joueuses pour la préparation estivale. Deux autres joueuses expérimentées manquent également à l’appel : la pilier Clara Joyeux (27 ans, 48 sélections) et la troisième ligne Laure Touyé (29 ans, 29 capes).
À l’inverse, trois novices intègrent la sélection pour cette Coupe du monde : Marie Morland (19 ans, Lyon), Khoudedia Cissokho (26 ans, Bordeaux) et Makarita Baleinadogo (23 ans, Bordeaux), toutes en troisième ligne ou en première ligne. Une surprise pour cette dernière, qui n’avait pas pris part à la préparation. Elle profite du forfait d’Ambre Mwayembe, victime d’une fracture de la malléole droite à l’entraînement cette semaine.
« On suit Makarita depuis un moment », a justifié le co-sélectionneur David Ortiz. « Son profil spécifique de pilier gauche correspondait exactement à celui d’Ambre, et malgré son absence lors de la préparation, son intégration répond à un besoin de complémentarité. »
Un groupe stable et bien rodé
Les cadres de l’équipe restent néanmoins au rendez-vous. Les deux co-capitaines Manae Feleu et Marine Ménager, la demi de mêlée Pauline Bourdon Sansus, la centre Gabrielle Vernier, la buteuse Jessy Trémoulière ou encore Romane Ménager seront les fers de lance de cette équipe de France ambitieuse. Une équipe qui vise enfin un sacre mondial, après avoir souvent échoué en demi-finales.
À noter que Bourdon Sansus purgera un match de suspension lors de l’entrée en lice des Bleues, sanction consécutive à des propos tenus sur l’arbitrage lors du dernier Tournoi. Son absence temporaire ne remet toutefois pas en cause son rôle central au sein de la charnière française.
Une Coupe du monde de rugby très attendue
Organisée en Angleterre, cette Coupe du monde 2025 s’annonce particulièrement relevée. Les Françaises, finalistes malheureuses du dernier Tournoi des Six Nations (défaite d’un point face aux Anglaises), figurent parmi les outsiders les plus redoutés. Leur groupe, composé de joueuses aguerries et de jeunes talents prometteurs, semble avoir les moyens d’aller loin dans la compétition.
Le défi sera de taille dès les premiers matchs, face à des nations comme la Nouvelle-Zélande, l’Angleterre ou l’Australie. Mais les Bleues, portées par un collectif bien huilé et une ambition clairement assumée, entendent bien faire mieux qu’en 2022.
Le compte à rebours est lancé. Le XV de France féminin entre désormais dans sa dernière ligne droite avant de tenter, en terres anglaises, de décrocher enfin un titre mondial qui lui échappe encore.
