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Loïs Boisson renonce à Cincinnati et vise un retour à Cleveland

Loïs Boisson

Loïs Boisson

Loïs Boisson poursuit sa convalescence avec prudence. Déjà absente à Montréal cette semaine, la Française de 22 ans manquera également le tournoi WTA 1000 de Cincinnati, prévu la semaine prochaine. Dans une story publiée samedi sur Instagram, la demi-finaliste de Roland-Garros a annoncé qu’elle ne reprendra la compétition qu’une semaine avant l’US Open, lors du tournoi de Cleveland (17-23 août).

« Reprise uniquement à Cleveland »

« Reprise de la saison sur dur uniquement à Cleveland pour me laisser le temps d’être totalement à 100% en vue de l’US Open », a écrit la 47e mondiale sur son compte Instagram. Si elle a déjà repris l’entraînement et sa phase de réathlétisation, Boisson et son équipe ont jugé qu’un retour à Cincinnati serait prématuré. « Cela représenterait un risque de reprendre trop tôt », a-t-elle précisé, expliquant sa décision en concertation avec son staff médical.

Ce choix marque une gestion raisonnée de son calendrier, dans une saison qu’elle n’aurait sans doute pas imaginée aussi intense, ni aussi spectaculaire.

Une blessure contractée à Hambourg

Loïs Boisson s’était blessée à l’adducteur gauche lors de sa victoire au tournoi de Hambourg, mi-juillet. Un succès inattendu mais retentissant, puisqu’il s’agissait du premier titre WTA d’une Française depuis Caroline Garcia aux Masters 2022. Elle avait alors enchaîné plusieurs matches solides sur sa surface favorite, la terre battue, mais avait visiblement tiré sur la corde.

La gêne ressentie à Hambourg l’a contrainte à faire une croix sur les deux WTA 1000 de la tournée nord-américaine. Un moindre mal pour celle qui sort d’un printemps éreintant, ponctué par une demi-finale surprise à Roland-Garros, puis une tentative avortée sur le gazon de Wimbledon.

Objectif US Open

Boisson n’a jamais disputé l’US Open dans le tableau principal. Cette année, elle a décroché son billet direct grâce à son formidable parcours à Paris, qui l’a propulsée du 361e rang mondial à l’orée du top 50. Ce bond spectaculaire la place aujourd’hui comme l’espoir numéro un du tennis féminin français.

Mais le corps réclame une pause, et Boisson semble avoir appris à écouter ses signaux. La décision de faire l’impasse sur Cincinnati s’inscrit dans cette logique : ne pas compromettre une participation à son premier US Open, qui débute le 24 août à New York.

Une saison à part

Avant de s’imposer comme la nouvelle figure de proue du tennis tricolore, Loïs Boisson végétait encore hors du top 300 au début du printemps. Puis il y a eu Paris. Une quinzaine folle, marquée par des victoires de prestige sur Jessica Pegula, Mirra Andreeva ou encore Beatriz Haddad Maia, avant une défaite logique en demi-finales face à Coco Gauff, future championne.

Sur la lancée, la Française a tenté d’aborder le gazon avec ambition, mais a buté dès les qualifications à Wimbledon. C’est sur terre battue, sa surface de cœur, qu’elle a retrouvé son élan à Hambourg. Avec le revers physique que l’on connaît.

Patience et ambition

À l’heure d’un nouveau chapitre sur surface dure, la priorité est donc la santé. Le tournoi de Cleveland sera son seul galop d’essai avant New York. Un choix judicieux pour préserver sa forme et maximiser ses chances lors d’un rendez-vous capital dans sa jeune carrière.

Si la tournée américaine ne démarre pas comme prévu, Loïs Boisson garde le cap. Une gestion intelligente de son calendrier, des ambitions mesurées mais réelles, et un regard déjà tourné vers Flushing Meadows. La numéro une française n’a pas dit son dernier mot.