L’été s’annonce tendu entre Alexander Isak et Newcastle. L’attaquant suédois, qui rêve de rejoindre Liverpool lors de ce mercato estival, a décidé de ne pas participer à la tournée asiatique du club, officiellement pour une blessure mineure à la cuisse. Une absence que son entraîneur, Eddie Howe, a publiquement critiquée, pointant du doigt un comportement jugé irrespectueux envers le groupe. Le climat s’envenime à mesure que les négociations piétinent.
Blessure mineure ou prétexte ?
Newcastle se trouve actuellement en Corée du Sud dans le cadre de sa préparation estivale, mais sans son avant-centre vedette. Alexander Isak, 25 ans, ne figure pas parmi les joueurs convoqués pour la tournée. Officiellement, le club avait justifié cette absence par une gêne musculaire à la cuisse. Mais selon les informations du Daily Mail, les examens médicaux n’ont révélé aucune lésion grave, semant le doute sur les motivations réelles du joueur.
L’absence d’Isak intervient quelques jours après une offre de 138 millions d’euros formulée par Liverpool pour s’attacher ses services. Une proposition immédiatement refusée par Newcastle, qui considère son joueur comme intransférable… ou, à défaut, inestimable. Sous contrat jusqu’en 2028, l’attaquant suédois est l’un des actifs les plus précieux du club saoudien.
Liverpool prêt à insister pour Alexander Isak
Les Reds, en pleine refonte de leur attaque après les départs de Salah et Núñez, cherchent un buteur de haut niveau capable de s’imposer rapidement en Premier League. Isak, qui sort d’une saison convaincante avec les Magpies (21 buts toutes compétitions confondues), coche toutes les cases. Son profil – puissant, technique, jeune – en fait une priorité pour le staff de Liverpool.
Mais du côté de Newcastle, la volonté de résister est claire. Les dirigeants ont rejeté l’offre des champions d’Angleterre en expliquant qu’ils comptaient sur leur numéro 14 pour aborder sereinement la prochaine campagne européenne. Et ce, malgré les tensions visibles en coulisses.
Eddie Howe hausse le ton
Connu pour sa discrétion, Eddie Howe n’a pas mâché ses mots ce dimanche face à la presse. Interrogé sur l’absence d’Isak et son éventuel comportement, l’entraîneur des Magpies a tenu un discours ferme :
« Nous sommes Newcastle. Un joueur a la responsabilité de faire partie d’une équipe et d’agir de manière appropriée », a-t-il affirmé. « Aucun joueur ne peut s’attendre à se comporter de manière inappropriée et à s’entraîner normalement avec le groupe. »
Un message clair envoyé non seulement à Isak, mais aussi à son entourage. Car selon plusieurs sources anglaises, c’est son agent qui pousserait activement pour faire avancer les discussions avec Liverpool. Le joueur, de son côté, s’entraîne désormais seul dans les installations de la Real Sociedad, son ancien club. Une situation de plus en plus inconfortable pour le club comme pour le joueur.
Un départ inéluctable pour Alexander Isak ?
La tension actuelle laisse entrevoir un bras de fer à venir. Isak semble déterminé à rejoindre un club du standing de Liverpool, avec lequel il aurait déjà trouvé un accord de principe sur les contours d’un contrat à long terme. Newcastle, de son côté, ne souhaite pas affaiblir son effectif alors qu’il vient de valider son retour sur la scène européenne.
Mais les Magpies savent aussi qu’en maintenant un joueur mécontent contre son gré, ils s’exposent à des risques de démotivation ou de rupture totale. Si Liverpool revenait avec une offre réévaluée – 150 ou 160 millions d’euros –, la direction pourrait être contrainte de reconsidérer sa position, à condition de pouvoir anticiper un remplaçant à la hauteur.
Un feuilleton qui ne fait que commencer
À moins d’un mois de la reprise du championnat, la situation reste donc incertaine. Isak continuera-t-il de faire bande à part ? Liverpool tentera-t-il une deuxième offensive décisive ? Et Newcastle, fidèle à sa stratégie de construction solide, acceptera-t-il finalement de céder face à la pression du joueur et de son entourage ?
Le cas Isak illustre, une fois encore, l’équilibre délicat entre pouvoir sportif et aspirations individuelles. Et rappelle que dans le football moderne, même les contrats longue durée ne garantissent plus la stabilité.
