Actualités Tennis Une

Une finale perdue pour l’Espagnol, toujours en quête de son premier titre ATP

US Open

US Open

Alejandro Davidovich n’a pu retenir ses larmes, dimanche, après avoir laissé échapper une nouvelle occasion de soulever son premier trophée sur le circuit ATP. Opposé à Alex De Minaur en finale du tournoi de Washington, l’Espagnol a connu un scénario d’une rare cruauté. Malgré plusieurs balles de match et un engagement total, il s’est incliné une fois encore, rattrapé par la pression, les centimètres et un adversaire qui n’a jamais lâché.

Une issue cruelle après un match au couteau

Tout semblait pourtant sourire à Davidovich. Face à un Alex De Minaur accrocheur mais en difficulté dans les échanges, l’Espagnol a fait la course en tête dans le dernier set et s’est même procuré trois balles de match. Mais comme souvent lors de ses rendez-vous les plus importants, le joueur de 25 ans a flanché au moment de conclure.

La plus douloureuse restera sans doute cette troisième balle de match, sur laquelle l’Australien n’a dû son salut qu’à un lob défensif tombé miraculeusement sur la ligne. Seize millimètres, selon les données officielles de l’ATP, auront suffi à relancer un match que Davidovich pensait alors presque gagné. Le reste a suivi, implacable. De Minaur, 13e mondial, a trouvé les ressources pour égaliser, arracher un tie-break, puis s’imposer au bout de trois heures d’un combat intense.


Une émotion à fleur de peau

À l’issue de la rencontre, l’Espagnol n’a pu cacher son désespoir. Accroupi, tête basse, avant même que le dernier point ne soit joué, il s’est effondré sous sa serviette, inconsolable malgré les mots réconfortants de son adversaire.

« Tu es beaucoup trop fort pour ne pas obtenir un titre. Ça va venir, c’est certain, » lui a lancé De Minaur à l’issue de la rencontre, dans une accolade empreinte de respect. « Tu le méritais aujourd’hui. J’ai juste été chanceux. Tu es un sacré compétiteur, un sacré joueur. Personne sur le circuit ne veut jouer contre toi. Ce n’est pas la fin, ce n’est que le début pour toi. »


Une malédiction en finale ?

Ce n’est pas la première fois qu’Alejandro Davidovich passe si près du but. L’Espagnol avait déjà perdu une première finale ATP dans des conditions similaires, en 2022, à Estoril. Là aussi, il avait mené, eu ses chances, mais avait cédé face à la tension et au manque d’expérience dans les moments clés. Depuis, il a enchaîné les bonnes performances, grimpé au classement, disputé des quarts dans les tournois majeurs, mais ce premier titre continue de lui échapper.

Ce revers à Washington est d’autant plus dur à avaler qu’il avait réalisé une belle semaine, battant notamment Taylor Fritz en quart de finale, puis Frances Tiafoe, héros local, en demi-finale. Sûr de son tennis, agressif dans l’échange, il semblait avoir trouvé la bonne formule sur dur, une surface qu’il commence à apprivoiser davantage.


La frustration du presque

Il faudra désormais à Davidovich gérer non seulement la déception, mais aussi les doutes que peut entraîner une série de finales perdues. Mentalement, la cicatrice laissée par cette défaite pourrait peser. Mais en même temps, son niveau de jeu et sa régularité plaident pour un avenir encore prometteur. Le talent est là, l’engagement aussi, et la reconnaissance de ses pairs ne fait que croître.

Le circuit ATP est impitoyable, mais Davidovich n’a que 25 ans. Il sait que de telles occasions reviendront. Il lui faudra peut-être apprivoiser différemment la pression, appréhender le moment de conclure avec plus de relâchement. Un apprentissage que vivent de nombreux joueurs avant de pouvoir s’imposer. Beaucoup, avant lui, ont dû en passer par ces douleurs pour enfin soulever leur premier trophée.


Un été à rebondir

Cette finale perdue à Washington pourrait être un tournant. La saison nord-américaine sur dur se poursuit avec les Masters 1000 de Toronto et Cincinnati, avant l’US Open en point d’orgue. Davidovich y a déjà brillé par le passé, et il pourrait puiser dans sa frustration de dimanche une énergie nouvelle.

Le chemin vers un premier titre reste ouvert, mais semé d’embûches. À condition de ne pas se laisser envahir par les regrets, Alejandro Davidovich a encore toutes les cartes en main pour écrire, bientôt, une histoire différente.