Le mercato s’emballe outre-Manche, et Liverpool semble bien décidé à marquer un grand coup supplémentaire cet été. Après les signatures retentissantes de Florian Wirtz (125 millions d’euros) et Hugo Ekitike (90 millions), le club de la Mersey est passé à l’offensive pour Alexander Isak. Une offre officielle de 138 millions d’euros a été transmise à Newcastle. Mais les Magpies n’ont pas tremblé : la réponse est claire, c’est non. L’attaquant suédois de 25 ans n’est pas à vendre. Pas pour ce prix-là, en tout cas.
Une offre massive, un refus tout aussi catégorique
Selon The Athletic, Liverpool a proposé 120 millions de livres sterling, soit environ 138 millions d’euros, pour tenter de convaincre Newcastle de lâcher son joyau offensif. Il s’agirait de la plus grosse offre jamais formulée par les Reds pour un joueur. Un montant qui reflète l’ambition du club sous la houlette d’Arne Slot, désireux de remodeler l’effectif avec des profils techniques et décisifs.
Mais à St James’ Park, la stratégie est limpide : Alexander Isak est un joueur clé du projet, et aucune volonté de le céder ne transparaît. Le Suédois, auteur de 21 buts en Premier League la saison passée, incarne à la fois la puissance offensive et la montée en gamme du club depuis l’arrivée des investisseurs saoudiens en 2021. Newcastle a aussitôt rejeté l’offre sans ouvrir la porte à une négociation.
Une situation qui se tend
Ce refus n’a pas pour autant mis fin à la tension. Selon plusieurs sources proches du dossier, Alexander Isak n’a pas caché ses envies d’ailleurs depuis le début de l’été. Bien qu’il n’ait pas formellement demandé à quitter le club, le Suédois se montrerait réceptif à l’intérêt de Liverpool et à la perspective de disputer la Ligue des champions dans un collectif ambitieux.
Signe d’un malaise naissant : l’avant-centre s’entraîne actuellement avec son ancien club, la Real Sociedad, où il garde des attaches étroites. Officiellement pour maintenir sa condition physique durant une phase de récupération individualisée. Officieusement, ce choix pourrait aussi traduire une volonté de mettre la pression sur sa direction pour qu’elle accepte de considérer les offres.
Newcastle ne veut pas revivre l’épisode Tonali
Ce bras de fer potentiel arrive quelques mois après un autre dossier complexe vécu par Newcastle, celui de Sandro Tonali, suspendu pour des paris sportifs et dont l’acquisition à prix d’or (70 millions d’euros) a laissé des traces. Le club ne souhaite pas perdre un nouveau joueur majeur sans être en position de force.
Avec une masse salariale déjà tendue et une marge de manœuvre limitée par le fair-play financier, Newcastle se montre prudent. Céder Isak permettrait certes d’encaisser une somme colossale, mais la remplacer serait un casse-tête, surtout à ce stade avancé du mercato. Eddie Howe, l’entraîneur, pousse pour maintenir son noyau dur et conserver ses leaders offensifs.
Liverpool pourrait revenir à la charge
De son côté, Liverpool n’a pas dit son dernier mot. Le recrutement XXL opéré jusqu’à présent semble indiquer que les Reds ont encore de la réserve, notamment après les départs de Mohamed Salah (Arabie saoudite) et Darwin Núñez (probablement en partance). Isak, par son profil complet et sa marge de progression, coche toutes les cases pour devenir la nouvelle tête d’affiche de l’attaque rouge.
Le club anglais pourrait ainsi revenir avec une offre réévaluée dans les prochains jours. Certains observateurs évoquent même une possible envolée autour des 150 à 160 millions d’euros si les discussions devaient se poursuivre. Une somme qui commencerait à faire réfléchir Newcastle, même si le club nie toute intention de vente.
Une affaire qui en dit long sur le nouveau visage du marché
Au-delà du cas Isak, cette tentative traduit bien la nouvelle dynamique du marché des transferts en 2025. Les clubs de Premier League, dopés par les droits TV et les nouveaux partenariats, semblent capables de mobiliser des montants spectaculaires. Mais les vendeurs, eux aussi, savent qu’ils tiennent entre leurs mains des actifs précieux.
Le dossier Isak pourrait donc devenir l’un des feuilletons de cette fin d’été. D’un côté, un joueur attiré par un projet plus ambitieux. De l’autre, un club qui n’a ni besoin de vendre, ni volonté de se séparer. Et au milieu, Liverpool, qui sait que pour revenir au sommet, il faut parfois forcer le verrou… à coup de millions.
