À quelques jours d’un test de haut niveau contre le Benfica Lisbonne, l’OGC Nice se retrouve dans une phase d’intersaison plus confuse que prévue. Après un début de mercato animé — marqué par les départs de Benardeau, Bah, Diouf, Jansson et Oppong — le club azuréen semble désormais à l’arrêt. Les dossiers de sortie non conclus ralentissent l’arrivée de nouvelles recrues et empêchent Franck Haise de bâtir sereinement un effectif compétitif pour cette saison cruciale. Trois cas cristallisent les tensions au sein du club : ceux de Pablo Rosario, Jérémie Boga et Evann Guessand.
Pablo Rosario, le départ en suspens
Écarté du groupe professionnel depuis le mois de juillet, Pablo Rosario ne figure plus dans les plans de Franck Haise. À un an de la fin de son contrat, le milieu de terrain de 28 ans est invité à trouver une porte de sortie. L’ancien joueur du PSV Eindhoven dispose de pistes concrètes, notamment en Arabie Saoudite, où Al-Shabab semble intéressé. Son nom a également été évoqué du côté du FC Porto, où Francesco Farioli — ancien entraîneur de l’OGC Nice — milite en faveur de sa venue.
Mais malgré ces options, rien ne se concrétise. Le profil du joueur reste attractif, mais son salaire et son statut dans l’effectif niçois semblent compliquer les négociations. Tant que Rosario reste sous contrat, Nice ne peut pas réallouer ses ressources pour renforcer son entrejeu, où les besoins sont pourtant réels.
Boga et Mendy, un deal avorté
Autre point de tension : le départ de Jérémie Boga. L’ailier offensif, souvent irrégulier mais capable d’éclairs, devait rejoindre Trabzonspor dans le cadre d’un échange avec Batista Mendy, le solide milieu défensif passé par Angers. Tout semblait aligné, les documents presque prêts. Mais à la dernière minute, Boga a exprimé des doutes sur un transfert vers le septième du dernier championnat turc, gelant ainsi une opération qui aurait permis à l’OGC Nice de récupérer un profil utile dans l’entrejeu.
Ce contretemps bloque non seulement l’arrivée d’un renfort au poste de sentinelle, mais il prolonge aussi l’instabilité dans un secteur déjà fragilisé par les départs récents. Pour Franck Haise, c’est un nouveau contretemps dans un été qui n’en manque pas.
Guessand, entre attente et pression financière
Enfin, le cas Evann Guessand reste sans doute le plus stratégique. L’attaquant de 23 ans est évalué à 30 millions d’euros, une somme qui pourrait représenter la plus grosse vente de l’histoire du Gym. Plusieurs clubs anglais et allemands surveillent sa situation de près, mais aucun n’est passé à l’action concrète pour l’instant. Seul Neom, nouvel acteur saoudien très actif cet été, a tenté une approche… restée vaine.
Dans l’attente, le joueur reste dans l’effectif sans savoir de quoi son avenir sera fait. Ce flou n’est pas anodin, car il perturbe la préparation offensive d’un groupe qui peine à trouver ses repères collectifs. Et tant que Guessand n’est pas transféré, le club hésite à réinvestir une partie de la somme attendue, par crainte de fragiliser sa marge de manœuvre financière.
Benfica, l’obstacle européen à court terme
Pendant ce temps, le calendrier n’attend pas. L’OGC Nice se prépare à une double confrontation capitale face au Benfica Lisbonne. Le club portugais arrive avec le plein de confiance après sa victoire en Supercoupe contre le Sporting (1-0). Il pourra compter sur sa dernière recrue, Franjo Ivanovic, international croate de 21 ans, dont le souvenir reste douloureux à Nice : la saison dernière, il avait inscrit un doublé avec l’Union Saint-Gilloise contre les Aiglons en Europa League.
Face à cette équipe bien armée, Franck Haise devra faire avec un groupe encore incomplet et des incertitudes à tous les étages. Une configuration loin d’être idéale pour aborder un rendez-vous aussi exigeant.
Un été sous tension, une reconstruction au ralenti
Le constat est clair : après un début de mercato plutôt actif, l’OGC Nice est aujourd’hui freiné par un empilement de dossiers non réglés. Rosario, Boga, Guessand… autant de noms qui occupent de l’espace dans l’effectif sans permettre aux dirigeants de passer à l’action sur de nouvelles cibles. La marge de manœuvre est limitée, et chaque jour qui passe complexifie davantage le travail de Franck Haise, qui cherche encore les bases solides d’une équipe à façonner.
La réception du Benfica Lisbonne arrive comme un révélateur, mais aussi comme un test de résilience pour un club qui ambitionne de retrouver le haut du tableau. Encore faut-il, pour cela, que les blocages se lèvent. Car pour l’instant, le Gym semble davantage subir le mercato qu’en tirer profit.
