Alejandro Davidovich a vécu un nouveau cauchemar ce dimanche à Washington. Pour sa deuxième finale sur le circuit ATP, l’Espagnol a de nouveau échoué au seuil du sacre, malgré des balles de match contre Alex De Minaur. Une défaite au goût particulièrement amer, qui a laissé le joueur en larmes.
Une deuxième finale, une deuxième désillusion
Le tennis, parfois, peut être d’une cruauté implacable. Alejandro Davidovich en a fait l’amère expérience ce week-end. En finale du tournoi ATP 500 de Washington, le joueur espagnol de 25 ans a manqué une occasion en or d’ouvrir son palmarès, en s’inclinant face à l’Australien Alex De Minaur au terme d’un match à suspense.
Davidovich avait pourtant le match en main. Solide du fond du court, percutant en retour, il a obtenu des balles de match dans le set décisif. Mais à l’image d’une carrière encore marquée par des hauts et des bas, l’Andalou a laissé filer sa chance, cédant finalement en trois sets. Un scénario cruel, d’autant plus qu’il s’agit de sa deuxième défaite en finale après celle perdue à Estoril en 2021.
Accroupi sur le court avant même la balle de match conclue par De Minaur, tête basse et regard éteint, Davidovich a fondu en larmes sous sa serviette une fois la rencontre terminée. L’image de son adversaire australien venant le réconforter, dans une accolade respectueuse et sincère, a marqué les esprits.
Un mental mis à rude épreuve
Ce nouvel échec ne remet pas en cause le talent d’Alejandro Davidovich, mais souligne une fois encore sa difficulté à conclure les matchs importants. Doté d’un tennis explosif, capable d’enflammer un match en quelques coups, l’Espagnol peine encore à trouver la constance et la solidité mentale qui font la différence au plus haut niveau.
« Je me sens vidé », aurait-il confié à son entourage après la rencontre. « C’était une vraie opportunité, et je n’ai pas réussi à la saisir. Ça fait mal. » Davidovich n’a pas pris la parole publiquement après la rencontre, laissant son attitude sur le court parler pour lui : frustration, douleur, et sentiment d’impuissance.
En face, Alex De Minaur, toujours aussi rigoureux dans l’effort, n’a pas tremblé. L’Australien a su attendre son heure, encaisser les tempêtes, puis porter l’estocade dans les moments clés. Son calme a contrasté avec l’instabilité émotionnelle de son adversaire du jour.
Un palmarès toujours vierge
À 25 ans, Davidovich attend toujours son premier titre ATP. Et ce constat commence à peser pour un joueur qui a atteint les quarts de finale de Roland-Garros en 2021, mais n’a pas su transformer ses coups d’éclat en véritable envol. Sa régularité est en progrès cette saison, mais les échecs dans les moments décisifs continuent de freiner sa progression.
Le tournoi de Washington représentait une occasion idéale, dans un tableau sans les tout meilleurs du circuit. En dominant plusieurs adversaires solides durant la semaine, Davidovich avait montré une belle maîtrise. Mais l’incapacité à conclure dans les moments clés reste une constante difficile à effacer.
Les fans de l’Espagnol espèrent désormais qu’il saura rebondir. Car s’il y a une chose que Davidovich ne perd jamais, malgré les défaites, c’est l’intensité et l’émotion qu’il apporte sur un court, ce qui le rend attachant et imprévisible à la fois.
Repartir et croire encore
Il n’y a pas de titre, mais il y a de l’expérience. Cette défaite, aussi douloureuse soit-elle, pourrait servir de tournant dans la carrière de Davidovich, à condition qu’il parvienne à l’analyser et à s’en relever plus fort. « Il faut passer par là pour apprendre », disent souvent les anciens du circuit. L’Espagnol a désormais deux finales perdues, mais aussi deux chances d’avoir frôlé la victoire. La prochaine sera peut-être la bonne.
Dans quelques jours, il reprendra la route pour les tournois estivaux sur dur, avec en ligne de mire l’US Open, un terrain de jeu qu’il affectionne. S’il parvient à maintenir son niveau de jeu et à canaliser ses émotions, le déclic pourrait survenir à tout moment.
