Au lendemain de la cinquième place du relais 4x100m féminin, la natation française a retrouvé le sourire grâce à Maxime Grousset. Le Calédonien a décroché l’or sur 50m papillon lundi à Singapour, offrant à la France sa première médaille dans ces championnats du monde.
Un titre express et éclatant
Il ne lui a fallu qu’un éclair de 22 secondes pour faire chavirer la piscine de Singapour. Lundi, lors de la deuxième journée des championnats du monde de natation, Maxime Grousset a remporté la médaille d’or sur 50 mètres papillon, confirmant son statut de référence mondiale du sprint en papillon. Déjà médaillé aux Mondiaux précédents, le Français a cette fois dominé la finale de la tête et des épaules.
Dans une course ultra-compétitive, Grousset a parfaitement géré son départ, avant de faire parler toute sa puissance et sa technique dans les 25 derniers mètres. Il s’impose avec maîtrise, devant les meilleurs spécialistes mondiaux de la distance. Une victoire nette, sans appel, qui replace la France dans le tableau des médailles après une première journée frustrante.
« Je savais que j’avais les moyens de gagner, il fallait juste tout mettre en place au bon moment », a-t-il déclaré au micro de France Télévisions, le sourire aux lèvres. « Je suis fier de cette course, c’est une vraie récompense après des mois d’entraînement intensif. »
La revanche du sprint tricolore
Cette médaille d’or vient souligner la belle montée en puissance de Maxime Grousset, l’un des piliers de l’équipe de France de natation depuis plusieurs années. Le Calédonien de 25 ans, déjà titré sur 100m nage libre en championnat d’Europe, avait manqué de peu un podium aux Jeux olympiques de Tokyo. Cette fois, il s’est hissé au sommet mondial dans une discipline où tout se joue à la milliseconde près.
La performance de Grousset est d’autant plus remarquable qu’elle intervient dans un contexte délicat pour la natation tricolore. La veille, le relais 4x100m féminin, pourtant très attendu, n’a pu faire mieux qu’une cinquième place. Dans une compétition où chaque médaille compte à quelques mois des JO de Paris, le succès de Grousset redonne de l’élan à la délégation française.
« C’est une performance qui fait du bien au groupe », a réagi l’entraîneur Julien Jacquier. « Maxime a montré la voie. Il est capable d’enchaîner, de se transcender dans les grands rendez-vous. »
Paris 2026 déjà dans toutes les têtes
Au-delà du titre, cette victoire résonne comme un signal fort à moins d’un an des Jeux olympiques de Paris, où Grousset sera l’un des grands espoirs de médaille côté français. Son chrono et sa régularité en font un sérieux prétendant à un podium olympique, voire mieux. Son aisance dans les compétitions majeures impressionne, tout comme sa capacité à garder la tête froide dans les moments de pression extrême.
Le nageur a d’ailleurs tenu à évoquer sa progression mentale : « Je travaille beaucoup avec mon staff pour mieux gérer les émotions. C’est une clé essentielle à ce niveau. Aujourd’hui, j’ai réussi à rester concentré, à nager relâché, même en finale mondiale. C’est ça qui fait la différence. »
Son programme à Singapour n’est pas terminé : il pourrait encore s’aligner sur le 100m papillon et les relais, avec l’ambition d’ajouter de nouvelles lignes à son palmarès.
Une dynamique à entretenir
Avec cette première médaille d’or, la France lance enfin son championnat du monde à Singapour. Et elle le fait avec panache. Maxime Grousset devient ainsi le symbole d’une génération ambitieuse, bien décidée à briller sur la scène internationale avant les Jeux à domicile. Son succès pourrait bien en appeler d’autres dans les jours à venir.
Dès mardi, plusieurs nageurs tricolores seront attendus dans les bassins, notamment Marie Wattel sur 100m papillon, ou encore Léon Marchand, grande star attendue de ces championnats, qui entre bientôt en lice.
