Alors que Gianluigi Donnarumma sort d’une très bonne saison, le Paris Saint-Germain (PSG) n’a toujours pas obtenu sa prolongation de contrat. Dans le même temps, le club capitalien prépare une offre pour Lucas Chevalier. Un signal fort envoyé à l’international italien… et à Lille.
Chevalier dans le viseur, Paris s’active
Le mercato estival bat son plein, et au PSG, la réflexion autour du poste de gardien semble plus active que jamais. D’après L’Équipe, le club de la capitale s’apprête à transmettre une première offre à Lille pour Lucas Chevalier. Montant estimé : un peu en dessous des 40 millions d’euros. Un chiffre conséquent, mais jugé insuffisant par le LOSC, qui n’entend pas brader son jeune international espoirs, encore sous contrat jusqu’en 2027.
Cette première offensive parisienne devrait intervenir dans les prochaines 24 heures. Mais sauf surprise, elle a peu de chances de convaincre les dirigeants nordistes. Ces derniers ont en effet déjà activé plusieurs pistes pour se doter d’un éventuel remplaçant, preuve que la discussion est ouverte… mais pas encore mature.
Côté parisien, l’intérêt pour Chevalier n’est pas nouveau. Le portier de 22 ans a réalisé une saison pleine avec le LOSC, impressionnant par sa maturité, ses réflexes et sa régularité. Il incarne à la fois l’avenir du poste et un profil compatible avec le style de jeu prôné par Luis Enrique. Sa progression linéaire en fait l’un des gardiens les plus convoités de Ligue 1.
Donnarumma, un statut incertain malgré les performances
Cette approche du PSG pour Lucas Chevalier intervient dans un contexte délicat concernant Gianluigi Donnarumma. Si l’ancien Milanais a rendu une copie très solide lors de la saison 2024-2025, enchaînant les prestations de haut niveau et rassurant sur sa constance, son avenir à Paris reste flou. En cause : des négociations de prolongation qui n’aboutissent pas.
Sous contrat jusqu’en juin 2026, Donnarumma n’a pas encore trouvé d’accord avec les dirigeants parisiens sur les conditions d’un nouveau bail. Le point de friction principal serait salarial. Le gardien italien, arrivé libre en 2021, estime mériter une revalorisation conséquente, notamment au regard de son statut de titulaire indiscutable et de ses prestations décisives lors des grands rendez-vous.
Le PSG, de son côté, hésite à s’aligner sur ces exigences, préférant garder une certaine maîtrise de sa masse salariale. D’où l’idée, peut-être, de mettre un coup de pression indirect en activant la piste Chevalier. Un message à double tranchant, qui peut aussi nourrir un climat d’incertitude autour du poste de numéro un.
La stratégie parisienne : précaution ou anticipation ?
La volonté de recruter Lucas Chevalier ne signifie pas nécessairement que Donnarumma est sur le départ. Mais elle traduit une approche plus large du PSG : sécuriser les postes clés, anticiper les départs éventuels et préparer la relève. Dans ce contexte, Chevalier pourrait représenter une solution d’avenir, voire une doublure de luxe dans un premier temps.
Reste que gérer deux gardiens de haut niveau n’est jamais simple, surtout dans un club où la hiérarchie ne souffre guère d’ambiguïté. Le passé récent (Areola vs Navas, Navas vs Donnarumma) l’a démontré : les cohabitations sont souvent instables, et elles finissent presque toujours par un départ.
Chevalier, de son côté, ne devrait pas accepter un rôle secondaire sans garanties claires sur son temps de jeu. Lui aussi vise une carrière de titulaire, et il sait que la saison post-Euro 2024 peut être décisive pour intégrer les A chez les Bleus.
Lille temporise, mais se prépare
Du côté du LOSC, on reste attentif. Le club nordiste n’est pas fermé à l’idée d’un transfert, mais il entend garder la main sur le tempo des négociations. L’effectif de Bruno Génésio, qui souhaite jouer les trouble-fêtes en Ligue 1 et performer en Coupe d’Europe, ne peut pas se permettre de perdre son dernier rempart sans solution de rechange immédiate.
C’est pourquoi plusieurs pistes ont déjà été activées pour remplacer Chevalier en cas de départ. Mais tant que rien n’est bouclé côté PSG, Lille ne semble pas prêt à lâcher son joyau. Une vente à 40 millions pourrait faire réfléchir… mais pas si le timing, le profil du remplaçant et les modalités ne sont pas maîtrisés.
Une transition délicate à gérer
L’éventuelle arrivée de Lucas Chevalier au PSG, couplée à l’incertitude autour de Donnarumma, pose une question stratégique majeure : le club veut-il construire autour du gardien italien, ou amorcer un virage plus jeune et plus français ? La réponse dépendra des prochaines semaines de mercato, mais aussi de la capacité du PSG à trancher clairement.
D’ici là, Donnarumma garde les gants. Mais dans l’ombre, Lucas Chevalier avance, et Paris prépare déjà la suite.
