Venus Williams, la légende américaine du tennis a été battue au deuxième tour du tournoi de Washington par la Polonaise Magdalena Frech. Mais son retour sur le circuit, seize mois après son dernier match, aura marqué les esprits et rappelé son incroyable résilience.
L’exploit de Venus Williams suivi d’un coup d’arrêt
Le rêve n’aura duré que deux tours. Après un premier match époustouflant, remporté face à Peyton Stearns, 35e mondiale, Venus Williams s’est lourdement inclinée jeudi contre la Polonaise Magdalena Frech (24e mondiale), 6-2, 6-2. À 45 ans, l’ancienne numéro un mondiale n’a pas résisté à l’enchaînement physique : quatre matchs disputés en quatre jours, simple et double confondus.
La fatigue, inévitable, a pesé lourd : « Je n’avais plus de jus aujourd’hui malheureusement, j’ai essayé de trouver de l’énergie mais je n’ai pas pu. Quatre matches dès la première semaine, c’est beaucoup ! », a-t-elle confié avec un sourire. Le constat est lucide, mais sans amertume. La doyenne du circuit a surtout montré qu’elle pouvait encore rivaliser.
Une performance historique au premier tour
Ce retour à la compétition était déjà une petite victoire en soi. Mardi, Venus Williams créait la surprise en battant 6-3, 6-4 sa jeune compatriote Peyton Stearns, de vingt-trois ans sa cadette. Cette victoire l’a propulsée au rang de deuxième joueuse la plus âgée de l’histoire à s’imposer sur le circuit WTA, derrière Martina Navratilova (47 ans) en 2004.
Une performance d’autant plus remarquable que Venus sort d’un long tunnel. Entre mars 2024 et ce tournoi de Washington, elle n’avait disputé aucun match. Une année marquée aussi par une intervention chirurgicale importante : l’ablation de fibromes utérins, une pathologie qui la faisait souffrir depuis des années et qui avait fortement affecté sa vie sportive.
Une défaite sans regret pour Venus Williams
Face à Magdalena Frech, pourtant abordable sur le papier, Venus n’a pas tenu la distance. Si sa puissance de frappe est encore là, l’exécution s’est progressivement détériorée au fil du match. Menée 2-1 dans le premier set, elle a ensuite concédé sept jeux consécutifs, sans parvenir à inverser la dynamique. L’intensité des amorties de Frech l’a contrainte à se projeter vers l’avant, un exercice toujours délicat pour elle.
Dans un stade clairsemé mais chaleureux, Venus a pourtant trouvé des raisons de se réjouir : « Je me suis tellement amusée, j’ai pu jouer beaucoup de matches ici, c’est un plus. Je ne pourrais pas être plus heureuse de ma première semaine. »
Cap sur Cincinnati
Le chemin ne s’arrête pas là pour la septuple vainqueure en Grand Chelem. Venus Williams a confirmé sa présence au tournoi de Cincinnati, où elle espère capitaliser sur cette reprise encourageante. « La bonne nouvelle, c’est que j’ai toujours le contrôle des points », analyse-t-elle. « L’important, c’est de mettre la balle dedans, ce que je n’ai pas fait aujourd’hui. Mais je sais que je peux mieux jouer, et que je vais mieux jouer. »
Au-delà du score, Venus Williams a surtout rappelé ce qui fait d’elle une figure à part dans l’histoire du tennis : une détermination sans faille, une élégance naturelle et une passion intacte. À 45 ans, son retour résonne comme un hommage à une carrière exceptionnelle, mais aussi comme une leçon d’endurance et de foi dans le sport.
