Au cœur d’une controverse depuis sa soirée d’anniversaire, Lamine Yamal peut compter sur le soutien sans faille de son président. Dans un entretien accordé à Mundo Deportivo, Joan Laporta a défendu le jeune joueur du FC Barcelone, qualifiant l’événement de « fête exceptionnelle » tout en minimisant la portée des critiques.
Un anniversaire sous le feu des projecteurs
Le 8 juin dernier, Lamine Yamal disputait son dernier match avec l’équipe nationale espagnole, une finale de Ligue des nations perdue face au Portugal. Depuis cette rencontre, le jeune ailier du FC Barcelone n’a plus foulé les pelouses, mais cela ne l’a pas empêché de faire la une de l’actualité, à son insu. Cette fois, ce n’est pas une action de génie ou un exploit sportif qui attire l’attention, mais bien sa fête d’anniversaire célébrant ses 18 ans.
Rapidement après la diffusion d’images de la soirée, les réseaux sociaux s’enflamment. Lamine Yamal aurait engagé des personnes de petite taille pour animer la fête, une pratique qui a immédiatement suscité une enquête du gouvernement espagnol. Les autorités veulent s’assurer qu’aucune atteinte à la loi sur la dignité des personnes handicapées n’a été commise, ce qui soulève des questions éthiques et légales autour de cet événement privé.
Laporta monte au créneau : « Je n’ai rien à lui reprocher »
Face à la polémique grandissante, le président du FC Barcelone, Joan Laporta, a pris la parole. Interrogé par Mundo Deportivo, le dirigeant catalan a affiché un soutien sans réserve envers son joueur. « Je n’ai rien à lui reprocher. Au contraire, je tiens à le féliciter. Je regrette même de ne pas y être allé », a-t-il déclaré dans cet entretien fleuve.
Pour Laporta, les critiques envers Lamine Yamal sont excessives et traduisent une attention démesurée portée à un jeune homme en pleine exposition médiatique. « C’était une fête privée. Et quoi que Lamine fasse maintenant, il sera toujours sous les feux des projecteurs et dans l’œil du cyclone », a-t-il poursuivi.
« C’était une fête exceptionnelle », insiste le président
Joan Laporta ne s’est pas contenté de défendre Yamal sur le fond. Il a également vanté l’ambiance et le style de la soirée. « Ils se sont bien amusés et étaient très stylés. C’est un jeune homme de 18 ans. Il a fêté son anniversaire avec ses amis et des gens du monde du spectacle. Je suis heureux qu’ils aient passé une bonne fête », a-t-il commenté, balayant toute idée d’un quelconque manquement à la dignité ou à la bienséance.
Le message du président est clair : Yamal, jeune joueur propulsé trop vite au sommet, doit être protégé plutôt que critiqué. En lui attribuant le numéro 10, anciennement porté par des légendes comme Messi ou Ronaldinho, le club a envoyé un signal fort quant à sa confiance envers le jeune attaquant. Un soutien qui s’étend désormais à sa vie privée, même lorsque celle-ci devient matière à polémique.
Une enquête toujours en cours
Si le FC Barcelone et son président ont choisi de relativiser les faits, les autorités espagnoles, elles, poursuivent leur travail de vérification. Le gouvernement veut notamment s’assurer que l’emploi de personnes de petite taille durant cette fête ne constitue pas une atteinte à leur dignité ou une violation des règles encadrant ce type d’animation.
Cette enquête, encore en cours, pourrait aboutir à des recommandations ou à des sanctions, en fonction des conclusions établies. Pour l’heure, ni Yamal ni son entourage n’ont réagi publiquement à l’ouverture de cette procédure.
Une pression constante sur les jeunes stars
Au-delà de ce cas particulier, l’affaire Yamal illustre la pression croissante exercée sur les jeunes joueurs. À seulement 18 ans, l’ailier du Barça incarne déjà les espoirs d’un club en reconstruction, d’une sélection nationale ambitieuse, et d’une génération de supporters en quête de nouveaux héros. Une charge émotionnelle et médiatique considérable, à laquelle s’ajoute désormais le moindre geste privé disséqué à l’extrême.
Joan Laporta, en fin connaisseur des coulisses du football de haut niveau, semble bien conscient de cette réalité. En soutenant publiquement son joueur, il cherche non seulement à désamorcer la crise mais aussi à protéger un actif précieux du club, à la fois sur le plan sportif et symbolique.
Lamine Yamal, en pleine ascension, découvre ainsi les revers de la notoriété. Mais à Barcelone, il peut compter sur un allié de poids : son président. Une main tendue qui pourrait s’avérer décisive pour lui permettre de traverser cette tempête médiatique sans en sortir affaibli.
