Alors que l’OM s’apprête à entamer une nouvelle saison sous tension, le club phocéen doit composer avec ses ambitions historiques, une instabilité chronique et un contexte financier de plus en plus contraint.
Une saison charnière pour un club mythique
À chaque intersaison, l’OM redevient un volcan prêt à entrer en éruption. Et cet été 2025 ne déroge pas à la règle. Entre les remous internes, les incertitudes sur le mercato et la pression populaire, le club phocéen vit encore une transition périlleuse. Après une saison 2024-2025 en demi-teinte, conclue à la 6e place du championnat, synonyme d’absence de Ligue des champions, l’OM se retrouve à un tournant de son histoire récente.
Les dirigeants, sous la houlette du président Pablo Longoria, tentent de bâtir une équipe compétitive tout en assainissant les comptes du club. Une mission d’équilibriste dans un environnement passionné, où la patience est une denrée rare.
Mercato : miser sur l’intelligence plus que sur les millions
Contraint par la réalité budgétaire, l’OM a dû revoir sa stratégie de recrutement. Fini les coups d’éclat coûteux ou les paris hasardeux à prix fort. Place désormais à une approche plus raisonnée : jeunes prometteurs, joueurs en fin de contrat et prêts intelligents. Une stratégie dictée par la nécessité, mais qui peut s’avérer payante à moyen terme.
L’objectif : construire un collectif cohérent autour de quelques cadres expérimentés et de jeunes talents encadrés. Une approche similaire à celle de clubs comme la Real Sociedad ou le RB Leipzig, qui ont su allier performances et stabilité financière.
Un stade Vélodrome entre ferveur et exigence
Difficile d’évoquer l’OM sans parler du Vélodrome, temple de la ferveur marseillaise. Ce soutien populaire, unique en France, constitue à la fois une force et une pression permanente. Les supporters veulent vibrer, rêver et voir leur club jouer les premiers rôles. L’absence de Ligue des champions pèse, et la patience commence à s’effriter.
C’est dans ce climat que le nouveau coach devra imposer sa patte, son autorité et sa vision. Le technicien, dont l’identité reste encore sujette à spéculation, devra surtout faire preuve de résilience pour survivre à l’exigence marseillaise.
Une institution en quête de stabilité
Au-delà des résultats sportifs, c’est l’instabilité chronique de l’OM qui interroge. Depuis dix ans, le club a connu une succession d’entraîneurs, de directeurs sportifs et de projets plus ou moins aboutis. Cette instabilité freine tout projet à long terme.
Le défi de Longoria et de son staff sera donc de structurer le club, de poser les bases d’un fonctionnement pérenne, et d’attirer à nouveau des profils ambitieux et talentueux, séduits par une perspective claire de progression.
L’Europe comme obsession
Même sans Ligue des champions cette saison, l’OM ne peut se contenter d’un rôle d’outsider en Ligue 1. La qualification européenne reste un objectif prioritaire, ne serait-ce que pour équilibrer les comptes et garder une certaine attractivité. L’Europa League ou la nouvelle Ligue Europa Conférence peuvent offrir une vitrine et une chance de regagner en compétitivité.
Mais pour cela, il faudra une constance que le club peine à retrouver depuis la fin de l’ère Bielsa. En d’autres termes : aligner des résultats sur la durée, sans sombrer à la première tempête.
L’OM peut-il se réinventer sans trahir son identité ?
Le défi est immense, mais pas insurmontable. Avec un projet clair, une gestion rigoureuse et un peu de sérénité, Marseille peut retrouver sa place parmi les grands. Mais le chemin sera long et semé d’embûches. Car à l’OM, rien n’est jamais simple — mais tout est toujours passionné.
