Actualités Tennis Une

Venus Williams défie le temps à Washington

Davidovich

Davidovich

À 45 ans, l’ancienne numéro 1 mondiale Venus Williams a signé une victoire retentissante au premier tour du tournoi WTA 500 de Washington, éliminant la 35e mondiale Peyton Stearns. Une performance aussi émouvante qu’historique pour la doyenne du tennis américain.

Une victoire qui rappelle les grandes heures du tennis

Ce mardi à Washington, le court central a vibré comme aux plus belles heures du tennis féminin. Sous les projecteurs et devant un public conquis, Venus Williams, 45 ans, s’est imposée face à Peyton Stearns, 35e mondiale, en deux sets maîtrisés (6-3, 6-4). C’était son premier match gagné depuis près de deux ans, son retour sur les courts après plus d’un an d’absence, et une démonstration de puissance et de maîtrise tactique.

Dès les premiers échanges, malgré une entame hésitante, la légende américaine a imposé son style : un service toujours aussi percutant, des retours incisifs, des frappes lourdes. En face, la jeune Stearns, en pleine ascension sur le circuit, a semblé un instant déboussolée par l’intensité de celle qu’elle admirait enfant. Car Venus Williams, septuple lauréate en Grand Chelem, n’a rien perdu de son aura. Mieux encore : elle a prouvé que, même après 30 ans de carrière, elle pouvait encore bousculer l’ordre établi.

Un parcours semé d’embûches pour un retour rêvé

Si cette victoire a tant ému le public, c’est aussi parce qu’elle marque l’aboutissement d’un chemin de croix. En 2023, Venus Williams subissait une intervention chirurgicale pour soigner des fibromes utérins, des tumeurs bénignes mais extrêmement douloureuses. Pendant de longs mois, l’incertitude régnait quant à un éventuel retour à la compétition. Même chez elle.

« Chaque semaine pendant ma préparation je me demandais : ‘Est-ce que je suis vraiment prête ?’ », a-t-elle confié en conférence de presse, encore émue, quelques minutes après sa victoire. Mais à force de travail, de patience et de résilience, Venus a repoussé les limites. Son succès à Washington n’est pas simplement celui d’un match gagné, mais celui d’une renaissance.

Sa performance du jour est d’autant plus impressionnante qu’elle n’avait plus disputé de simple sur le circuit WTA depuis mars 2024, à Miami. Non classée à la WTA en raison de son inactivité, elle a reçu une invitation des organisateurs, et les a pleinement remerciés sur le terrain. « C’était une grande victoire », a-t-elle souligné. « Je voulais simplement être patiente, jouer point par point, ne pas forcer. »

Une présence historique sur le circuit

Avec cette victoire, Venus Williams devient la deuxième joueuse la plus âgée à remporter un match en simple sur le circuit professionnel, derrière la légendaire Martina Navratilova, victorieuse à 47 ans en 2004. Ce simple fait inscrit un peu plus le nom de la Californienne dans l’histoire du tennis mondial. Pourtant, malgré cette longévité exceptionnelle, elle ne semble jamais s’en lasser.

Sa traditionnelle pirouette, exécutée après la balle de match, a semblé suspendre le temps. Dans la nuit noire de Washington, son sourire et ses gestes ont rappelé ceux d’une adolescente victorieuse sur les courts de Wimbledon à la fin des années 1990. Mais le chemin parcouru depuis, immense, donne à ce moment une saveur particulière, presque irréelle.

Objectif classement, sans pression

Interrogée sur la suite de sa semaine, Venus Williams s’est montrée aussi sérieuse que malicieuse. « Je n’ai pas encore demandé à la WTA, mais je vais gagner autant de fois qu’il le faut pour que je réintègre le classement », a-t-elle lancé avec humour. Elle affrontera au deuxième tour la Polonaise Magdalena Frech, 53e mondiale. Une rencontre plus qu’abordable si elle conserve le niveau affiché face à Stearns.

Mais peu importe la suite, l’essentiel semble déjà acquis : Venus Williams n’a plus rien à prouver. Son retour, symbolique et puissant, démontre que le sport de haut niveau peut encore offrir des histoires incroyables, même quand le temps semble avoir fait son œuvre. À 45 ans, elle prouve que la passion, l’engagement et la force mentale peuvent repousser les limites physiques, et raviver la flamme d’un public conquis.

Une légende vivante du tennis

Venus Williams, avec ses sept titres en Grand Chelem, ses quatre médailles olympiques et ses innombrables combats sur et hors du court, est bien plus qu’une sportive. Elle est un modèle de longévité, de détermination et d’élégance. Son retour à Washington ne fait que renforcer cette image. Et s’il fallait une preuve supplémentaire que la légende est toujours en marche, elle l’a offerte ce mardi soir, raquette en main, cœur grand ouvert.

Le tournoi de Washington, désormais orné de cette parenthèse enchantée, attend avec impatience la suite de l’histoire. Venus, elle, continue d’écrire la sienne.

Demander à ChatGPT