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Jeux Olympiques : comment investir autour de la plus grande vitrine sportive mondiale

Parade

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Tous les quatre ans, les Jeux Olympiques réunissent des milliards de téléspectateurs, des milliers d’athlètes et mobilisent des États entiers. Pour les investisseurs, c’est une opportunité rare mais puissante, marquée par des retours à la fois immédiats et structurels. Contrairement à d’autres compétitions sportives annuelles, les JO sont un événement cyclique, ce qui oblige à des stratégies bien anticipées et ciblées.

Le Comité International Olympique (CIO) est l’un des plus puissants propriétaires de droits au monde. Il redistribue une partie des revenus générés par la billetterie, les sponsors mondiaux (Top Partners), les droits TV et le marketing. Cependant, les opportunités d’investissement vont bien au-delà de l’organisation des Jeux eux-mêmes. Elles se situent autour des infrastructures, des services, des innovations technologiques, de la billetterie secondaire, des objets connectés, ou même du développement urbain.

Les sponsors officiels : club fermé, mais à forte visibilité

Le programme « TOP » du CIO rassemble les sponsors olympiques mondiaux, comme Coca-Cola, Visa, Airbnb ou Samsung. Y entrer nécessite des investissements colossaux (plusieurs centaines de millions d’euros), mais offre une visibilité planétaire garantie, une exclusivité dans sa catégorie de produit, et une association immédiate avec les valeurs de l’olympisme.

Des sponsors nationaux ou locaux peuvent aussi s’associer à l’événement via les comités d’organisation. À Paris 2024, Decathlon, EDF, Accor ou LVMH ont joué un rôle majeur, à différents niveaux.

Pour un investisseur privé, il est donc possible de s’associer à ces partenaires, soit en acquérant des parts dans leurs filiales « sport », soit en profitant de leur exposition pour investir dans des campagnes croisées (hospitalité, merchandising, NFT, contenus vidéo…).

Infrastructures : l’héritage matériel des Jeux

Les Jeux Olympiques impliquent la construction de stades, villages, routes, transports, centres d’entraînement ou hôtels. Ces chantiers sont souvent financés par des partenariats public-privé (PPP), dans lesquels des fonds d’investissement ou des entreprises de BTP peuvent s’impliquer.

L’exemple de Londres 2012 est éloquent : plus de 10 milliards de livres ont été injectés dans la transformation urbaine de l’Est londonien, avec aujourd’hui une revalorisation immobilière impressionnante. À Paris, la Seine-Saint-Denis devrait connaître un boom similaire grâce aux aménagements liés aux JO 2024.

Investir dans l’immobilier olympique, directement ou via des fonds spécialisés dans le développement urbain sportif, peut offrir des retours à moyen-long terme, notamment dans les logements étudiants, les zones de bureaux ou les écoquartiers durables.

Startups et innovation : une vitrine mondiale pour les technologies sportives

Les Jeux Olympiques sont aussi une vitrine de choix pour les startups sportives. Chaque édition met en avant des innovations : objets connectés, billetterie blockchain, services de mobilité douce, diffusion immersive (réalité virtuelle, 8K), analyse de performance, etc.

Des structures comme le Tremplin à Paris, ou des fonds comme Stadia Ventures, investissent dans des jeunes pousses capables de se positionner sur les Jeux et leurs à-côtés. Ces startups peuvent toucher les segments suivants :

  • suivi des spectateurs et gestion de flux (sécurité, mobilité, accessibilité),

  • dispositifs d’entraînement haute performance,

  • engagement numérique des fans (apps, gaming, contenus),

  • durabilité (tri intelligent, énergies renouvelables, réduction de l’empreinte carbone).

En amont des JO, ces entreprises testent leurs solutions avec les comités d’organisation, avec une perspective de déploiement mondial si leur solution est adoptée.

Médias, data, droits et contenus : les JO comme machine de narration

En termes de contenu, les JO offrent une masse d’histoires, d’images et d’émotions. Les médias payent des fortunes pour les diffuser, mais de nouveaux acteurs se positionnent sur des formats plus agiles : réseaux sociaux, séries documentaires, podcasts, NFT, plateformes OTT.

Investir dans la création de contenus olympiques, qu’il s’agisse de production, de diffusion ou de réutilisation de data (palmarès, statistiques, archives), peut s’avérer payant. Les fans veulent de l’accès, de la personnalisation, de la narration. C’est un marché en forte croissance, notamment chez les jeunes générations.

Des sociétés comme Greenfly, Spalk ou Minute.ly proposent déjà des services à forte valeur ajoutée dans ce domaine. Soutenir ces technologies, via des levées de fonds ou des partenariats commerciaux, permet de s’ancrer dans l’avenir de l’expérience spectateur.

Le défi écologique et les JO durables

Depuis les critiques des Jeux de Rio ou de Pékin, la question de la durabilité est centrale. Paris 2024 veut être exemplaire : bâtiments réutilisables, limitation des vols internes, restauration végétarienne, neutralité carbone.

Des investissements sont donc possibles dans les énergies propres, la gestion des déchets, les transports alternatifs, le reconditionnement des infrastructures. Des fonds à impact environnemental (comme MAIF Avenir, ou le Green Sport Lab) y voient une opportunité de financer des solutions qui allient sport, ville et durabilité.