Le mercato féminin n’avait pas encore livré son grand frisson. À quelques jours de sa clôture, une rumeur fait vibrer le monde du ballon rond : le Paris Saint-Germain est en discussions avec Alexia Putellas, double Ballon d’or (2021, 2022) et figure emblématique du FC Barcelone. Si le transfert venait à se concrétiser, il constituerait un véritable séisme dans le football féminin, tant la milieu espagnole incarne la réussite et l’hégémonie blaugrana de ces dernières années.
Des négociations ouvertes mais incertaines
Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, des discussions existent bel et bien entre le PSG et la star barcelonaise. « Les discussions ne sont pas fermées », précise-t-elle, tout en soulignant qu’il est « loin d’être sûr » qu’elles aboutissent. Alexia Putellas, 31 ans, est encore sous contrat avec le Barça jusqu’en 2026, avec une année supplémentaire en option. Elle n’a jamais caché son attachement viscéral à son club formateur, dont elle est l’icône depuis plus d’une décennie.
Pourtant, le contexte actuel brouille les cartes. Barcelone, fragilisé par une situation financière délicate et la fermeture partielle du Camp Nou, a dû réduire ses dépenses et se résoudre à plusieurs départs cet été. Dans ce climat, la perspective de céder une joueuse aussi charismatique pourrait s’envisager, si le club juge l’offre parisienne impossible à refuser.
Le PSG en quête de leadership
Côté parisien, l’intérêt ne surprend qu’à moitié. Le club de la capitale a perdu deux cadres majeures cet été : l’attaquante Marie-Antoinette Katoto et la milieu Grace Geyoro. Pour compenser ces absences et continuer à rivaliser avec Lyon et les grands d’Europe, le PSG cherche un nouveau visage fort, capable d’incarner un projet sportif et médiatique. L’arrivée d’Olga Carmona, ex-capitaine du Real Madrid et héroïne de la finale du Mondial 2023, allait déjà dans ce sens. Mais Putellas représenterait un changement de dimension : une joueuse au palmarès monumental, adulée dans le monde entier.
Une clause libératoire qui interroge
Le principal obstacle reste financier. La presse espagnole évoque une clause libératoire comprise entre un et cinq millions d’euros, un montant élevé pour le football féminin, où les transferts de ce niveau restent rares. L’entourage de la joueuse reconnaît avoir reçu plusieurs offres, et se dit « surpris qu’un club décide de parier de manière si directe ». À ce stade, rien ne garantit que Paris soit prêt à franchir le pas, mais la volonté affichée de faire venir l’Espagnole prouve l’ambition du club.
Entre fidélité et tentation d’ailleurs
Le choix appartient désormais à Alexia Putellas. Officiellement, son souhait reste de « respecter son contrat et de jouer à Barcelone », rappelle son entourage. Née en Catalogne, elle symbolise l’identité barcelonaise et incarne la meilleure période de l’histoire du Barça féminin, avec deux Ligues des champions et plusieurs titres nationaux. Mais elle a aussi laissé entendre, dans différentes interviews, que d’autres championnats l’attiraient à l’avenir. La D1 Arkema, où s’affrontent Lyon et Paris, pourrait devenir ce nouvel horizon.
Un coup qui bouleverserait l’équilibre européen
Si le transfert se concrétisait, il s’agirait d’un tournant majeur. Le PSG frapperait un coup d’éclat retentissant en attirant la plus grande star du football féminin actuel, tout en fragilisant le rival barcelonais. Pour la D1 Arkema, ce serait aussi une vitrine extraordinaire : voir évoluer Alexia Putellas chaque semaine dans les stades français donnerait une visibilité inédite au championnat.
À quelques heures de la fin du mercato, le feuilleton reste ouvert. Le PSG joue gros, Barcelone tremble, et Alexia Putellas se retrouve face à un dilemme entre fidélité et renouveau.
