Didier Deschamps a tranché. Comme à chaque annonce de liste, le sélectionneur de l’équipe de France suscite autant de débats que d’attentes. Ce mercredi, à Clairefontaine, l’ancien capitaine des Bleus a dévoilé le groupe retenu pour les deux prochaines échéances : un déplacement en Ukraine le 5 septembre, suivi de la réception de l’Islande au Parc des Princes le 9 septembre. Deux matchs qui pourraient permettre aux champions du monde 2018 de faire un grand pas vers leur qualification pour le Mondial 2026.
Akliouche, la surprise attendue
La principale nouveauté de cette liste se nomme Maghnes Akliouche. Le milieu offensif de l’AS Monaco, 22 ans, réalise un début de saison étincelant en Ligue 1. Percutant, créatif, doté d’une belle qualité technique, il s’est imposé comme l’une des révélations du championnat français. Son influence dans le jeu monégasque, sa capacité à casser les lignes et sa régularité ont fini de convaincre le staff tricolore.
Pour le joueur, cette première convocation est une consécration. Depuis ses débuts professionnels, Akliouche avait été régulièrement cité comme un espoir à suivre. Désormais, le voilà propulsé dans la cour des grands, avec l’opportunité de découvrir l’ambiance des Bleus et de gagner sa place dans la rotation. Deschamps, prudent, a néanmoins rappelé qu’il s’agit d’« un joueur d’avenir, qui devra s’adapter au niveau international ».
Rabiot, confirmé malgré les turbulences
Autre point d’attention : la présence d’Adrien Rabiot. En difficulté à l’Olympique de Marseille où il peine à s’imposer et où sa relation avec le staff technique fait débat, le milieu de terrain conserve la confiance du sélectionneur. Pour Deschamps, l’expérience et la polyvalence du joueur restent des atouts essentiels, surtout dans des matchs à enjeu.
Ce choix pourrait susciter des réactions, tant Rabiot divise en France. Mais le sélectionneur, fidèle à ses principes, préfère s’appuyer sur la stabilité et sur des joueurs qu’il connaît parfaitement. L’ancien Parisien, qui compte déjà plus de 40 sélections, pourrait même avoir un rôle clé dans ces deux rencontres.
Une liste dans la continuité
Au-delà de ces deux cas particuliers, la liste s’inscrit dans la continuité. Les cadres tels que Kylian Mbappé, Antoine Griezmann, Théo Hernandez ou encore Mike Maignan sont bien présents. Deschamps a opté pour la stabilité dans les secteurs défensif et offensif, misant sur des automatismes déjà bien huilés.
En attaque, Olivier Giroud, doyen du groupe, continue de répondre présent et sera encore une fois une solution privilégiée face à des défenses regroupées. À ses côtés, Marcus Thuram et Ousmane Dembélé apportent vitesse et percussion. Derrière, la charnière Varane-Upamecano est reconduite, tandis que Jules Koundé et William Saliba figurent également dans le groupe.
Un calendrier décisif
Avec quatre victoires en autant de matchs, la France domine pour l’instant son groupe de qualification. Mais le déplacement en Ukraine représente un test redoutable. L’équipe locale, soutenue par un public fervent, s’est souvent révélée accrocheuse face aux Bleus. Quatre jours plus tard, la réception de l’Islande devra être abordée avec sérieux, tant les Nordiques ont déjà prouvé leur capacité à surprendre les grandes nations.
Deschamps a insisté sur « l’importance de rester concentrés », rappelant que la qualification ne se gagne pas seulement grâce aux stars mais aussi par l’implication collective. « On a un groupe de qualité, mais il faudra le montrer sur le terrain », a-t-il martelé.
Un groupe en construction permanente
Cette liste illustre une nouvelle fois la stratégie de Deschamps : consolider une ossature expérimentée tout en injectant progressivement du sang neuf. L’arrivée d’Akliouche s’inscrit dans cette logique, à l’image des dernières intégrations réussies de Warren Zaïre-Emery ou Bradley Barcola. Le sélectionneur continue de bâtir une équipe pensée pour durer et pour se projeter jusqu’à la Coupe du monde 2026.
À l’approche de ces deux rendez-vous, l’enthousiasme est donc palpable. Entre la curiosité suscitée par les débuts d’Akliouche, les débats autour de Rabiot et la confirmation attendue des cadres, les Bleus abordent une séquence charnière de leur campagne. Nantes, Paris et tout le pays auront les yeux tournés vers l’équipe de France, qui sait qu’un faux pas viendrait relancer les débats.
