Dès la première journée de Ligue 1, l ‘ OM (Olympique de Marseille) traverse déjà une zone de turbulences. Battu à Rennes malgré une supériorité numérique (1-0), le club phocéen a vu deux de ses joueurs, Adrien Rabiot et Jonathan Rowe, s’accrocher dans le vestiaire. Une altercation qui révèle une ambiance électrique, accentuée par la gestion jugée trop passionnelle de Roberto De Zerbi, critiquée par Daniel Riolo sur RMC.
Une entame de saison qui vire au chaos
Le coup d’envoi de la saison 2025-2026 de Ligue 1 devait marquer une nouvelle ère pour l’Olympique de Marseille. Avec un mercato jugé ambitieux et l’arrivée de Roberto De Zerbi sur le banc, l’OM voulait afficher ses ambitions dès la première journée. Mais la réalité du terrain a rapidement refroidi les espoirs.
Opposés à Rennes, les Marseillais ont évolué en supériorité numérique pendant plus d’une heure, mais n’ont jamais trouvé la solution offensive. Pire encore, ils ont encaissé un but en fin de rencontre, signé Ludovic Blas, scellant une défaite frustrante (1-0). Dans la foulée, les tensions se sont déplacées du terrain au vestiaire.
Rabiot et Rowe exclus après leur altercation
Selon plusieurs sources, Adrien Rabiot et Jonathan Rowe se sont violemment accrochés après la rencontre. Le ton est monté, révélant la frustration accumulée par une prestation jugée insuffisante. Le club a réagi rapidement en décidant de les écarter temporairement du groupe professionnel, une mesure censée ramener un peu de calme mais qui confirme l’atmosphère délétère régnant autour de l’équipe.
Cet incident illustre un paradoxe marseillais bien connu : l’OM suscite des attentes immenses dès le coup d’envoi de la saison, mais peine souvent à supporter cette pression.
Riolo : « Le vrai problème de l’OM, c’est la fusion »
Dans l’émission After Foot sur RMC, Daniel Riolo n’a pas tardé à analyser cette situation explosive. Pour l’éditorialiste, le mal marseillais ne se limite pas à une simple altercation :
« On a eu une intersaison excitante avec le mercato, beaucoup d’annonces, de l’ambition, des matchs amicaux où le stade était déjà plein. On était en fusion avant même que la saison ne démarre. Je crois que le vrai problème de l’OM, c’est la fusion », a-t-il déclaré.
Pour Riolo, cet état d’excitation permanent empêche toute maîtrise émotionnelle et finit par se retourner contre le club. « Cet enthousiasme n’est jamais contrôlé. Avant l’engueulade, on a déjà un premier match avec une énorme attente et une équipe qui n’y répond pas », a-t-il insisté.
De Zerbi, un entraîneur sous le feu des critiques
Si les joueurs sont pointés du doigt, l’entraîneur Roberto De Zerbi n’échappe pas aux critiques. Connu pour son tempérament volcanique et son style de jeu exigeant, l’Italien impose une intensité maximale à ses équipes. Mais selon Riolo, cette énergie se transforme rapidement en nervosité :
« Avec De Zerbi, on est en fusion permanente. Il ne fait jamais redescendre la pression, il s’énerve, et tout est exposé aux yeux de tous. On lave le linge sale en public », déplore-t-il.
Le journaliste estime que ce mode de gestion est dangereux pour un club déjà habitué aux crises internes. L’épisode de Rennes, ponctué par une altercation dans le vestiaire et des déclarations musclées dans la presse, en serait une illustration criante.
Le poids des attentes marseillaises
À Marseille, la passion est souvent à double tranchant. Le public pousse son équipe avec ferveur, remplissant le Vélodrome dès le mois d’août, mais l’exigence est telle qu’une contre-performance déclenche aussitôt des remous. Dans ce contexte, le rôle de l’entraîneur est déterminant pour canaliser cette énergie. Or, De Zerbi, loin d’apaiser, semble lui aussi porté par cette effervescence.
La référence de Riolo à des « discours sur la taille des couilles » souligne l’image brouillonne renvoyée par le club. Plutôt que de bâtir une dynamique collective dans la sérénité, l’OM donne le sentiment d’alimenter un climat de tension constante.
Une réaction attendue dès la prochaine journée
Cette défaite inaugurale et ces tensions internes tombent mal pour un club qui veut se repositionner dans le haut du classement. Le calendrier n’accorde aucun répit : les Marseillais devront réagir rapidement pour éviter que ce début de saison ne se transforme en spirale négative.
L’écartement de Rabiot et Rowe, s’il peut paraître sévère, vise à envoyer un message clair : la discipline collective prime sur les egos individuels. Mais cette décision ne suffira pas si les résultats sportifs ne suivent pas.
L’OM, condamné à trouver l’équilibre
Au fond, le cas marseillais révèle un défi récurrent : comment transformer la ferveur unique qui entoure le club en force, plutôt qu’en poison ? Pour Daniel Riolo, tout commence par une meilleure gestion émotionnelle, tant du côté des joueurs que de l’entraîneur.
Si l’OM parvient à canaliser son énergie et à imposer de la stabilité, il pourra prétendre à jouer les premiers rôles. Mais si la « fusion permanente » continue de gouverner le quotidien du club, le risque est grand de revivre les mêmes scénarios que les saisons passées : beaucoup de bruit, mais peu de résultats.
