Et si Brest était l’équipe à suivre cet été ? Sans faire de bruit, le club breton empile les victoires en matchs amicaux, avec un succès de prestige dimanche soir face à Naples (1-2), à Castel di Sangro. Sur la pelouse d’une équipe italienne largement remaniée mais sérieuse, le groupe d’Éric Roy a montré qu’il pouvait hausser le ton, même contre une formation calibrée pour jouer l’Europe. Grâce à un doublé express de Ludovic Ajorque, Brest a frappé fort. Et continue sa montée en régime sans accroc.
Brest : un test grandeur nature face à Naples
Le défi était de taille : affronter le Napoli version Antonio Conte, tenant du titre en Serie A, dans une enceinte bien garnie et face à un onze compétitif. Les recrues napolitaines Kevin De Bruyne, Noa Lang, Sam Beukema et Lorenzo Lucca figuraient d’ailleurs dans le onze de départ. En face, Brest abordait cette rencontre avec confiance, après avoir dominé Concarneau (2-1), Rennes (3-2) puis Le Havre (1-0) lors de ses trois premiers matchs de préparation.
La première période, plutôt équilibrée, s’est décantée à l’heure de jeu. Ludovic Ajorque, titularisé en pointe par Éric Roy, a fait parler sa puissance et son opportunisme. En l’espace de cinq minutes, l’ancien Strasbourgeois a inscrit un doublé (62e, 67e), profitant des largesses défensives italiennes. Son entente avec Del Castillo et Magnetti a fait mal à une défense napolitaine pourtant aguerrie.
Un collectif déjà bien en place
Au-delà du score, c’est surtout la solidité du collectif brestois qui a marqué les esprits. Malgré une réduction du score signée Lucca (74e), les Finistériens n’ont jamais paniqué. Le bloc équipe, bien en place, a fait preuve de rigueur et d’intensité. Dans l’entrejeu, Belkebla et Camara ont gratté de nombreux ballons, pendant que la défense centrale, bien emmenée par Brassier, a contenu les assauts de Lang et Politano.
La préparation estivale, toujours sujette à relativisation, donne toutefois des indications intéressantes. Face à trois adversaires français de niveau inférieur ou égal, Brest avait déjà montré de bonnes choses. Mais cette victoire à l’extérieur contre un géant européen confirme que le travail mis en place par Éric Roy porte ses fruits. L’identité de jeu, basée sur une bonne circulation du ballon et un pressing haut, semble déjà assimilée.
Ajorque, le facteur X de la saison ?
Recruté cet été pour renforcer le secteur offensif, Ludovic Ajorque était attendu au tournant. Auteur de deux buts ce dimanche, il a su capitaliser sur les occasions qui se sont présentées à lui, confirmant qu’il pourrait bien être l’arme principale de Brest dans la surface cette saison. Son profil, atypique en Ligue 1, apporte une présence physique précieuse dans les 30 derniers mètres.
Plus globalement, l’ensemble du secteur offensif brestois paraît en avance. Le jeu en transitions rapides, avec des joueurs comme Del Castillo ou Le Douaron pour étirer les lignes, donne à Brest des options variées. Et si le réalisme est au rendez-vous, comme ce fut le cas face à Naples, le club breton pourrait bien démarrer la saison sur les chapeaux de roues.
Un début de saison à préparer sereinement
Avec quatre victoires en autant de matchs amicaux, Brest ne pouvait pas rêver meilleur départ. L’essentiel reste bien sûr à venir, avec une reprise en Ligue 1 prévue le week-end du 18 août. Mais la confiance accumulée ces dernières semaines est un atout précieux. L’effectif, relativement stable, commence à prendre de l’épaisseur, et Éric Roy semble déjà avoir dégagé une ossature type.
Un cinquième match de préparation est prévu dans les prochains jours, face à une autre formation étrangère. Il pourrait permettre de peaufiner encore certains réglages. Mais quoi qu’il arrive, cette victoire en Italie restera un signal fort. Brest avance à grands pas, et ce succès à Castel di Sangro, sur la pelouse du Napoli, n’a rien d’anodin. Il dit quelque chose d’un groupe en confiance, soudé, et déjà tourné vers les échéances officielles.
