La saison des rêves va-t-elle sourire à Ousmane Dembélé ? La liste des 30 nommés pour le Ballon d’Or est dévoilée ce jeudi, marquant le début d’un processus de sélection aussi scruté que disputé. Entre critères de choix, mode de scrutin et calendrier inédit, voici tout ce qu’il faut savoir sur l’élection du meilleur joueur et de la meilleure joueuse de l’année.
Une cérémonie avancée et des favoris déjà identifiés
La tension monte dans les coulisses du football mondial. Ce jeudi, France Football dévoile la très attendue liste des nommés pour le Ballon d’Or 2025. Trente joueurs et vingt joueuses seront retenus pour concourir à la distinction individuelle suprême, décernée cette année le 22 septembre au Théâtre du Châtelet à Paris, soit avec près d’un mois d’avance sur le calendrier habituel.
Parmi les prétendants, un nom cristallise les espoirs tricolores : Ousmane Dembélé. L’ailier parisien, auteur d’une saison flamboyante, figure parmi les favoris à la succession de Lionel Messi. À ses côtés, Lamine Yamal, la pépite barcelonaise, pourrait devenir le plus jeune lauréat de l’histoire s’il venait à l’emporter. Cette génération montante, brillante sur les terrains comme dans les statistiques, incarne une transition passionnante dans la hiérarchie du football mondial.
Une sélection internationale et équilibrée
Mais avant d’imaginer soulever le célèbre trophée doré, les nommés devront convaincre un jury aussi prestigieux qu’international. Le processus de vote pour le Ballon d’Or masculin repose sur 100 journalistes spécialisés, chacun représentant un pays classé dans le top 100 du classement FIFA. Pour le Ballon d’Or féminin, ce sont 50 journalistes qui composent le panel, issus du top 50 mondial féminin.
Chaque journaliste est invité à établir un classement personnel des dix meilleurs joueurs ou joueuses de la saison. À chaque position correspond un barème de points : 15 points pour le 1er, 10 pour le 2e, 8 pour le 3e, puis 7, 6, 5, 4, 3, 2 et 1 pour les suivants. Le cumul de ces points permet ensuite de définir le classement final.
Cette méthode, mise en place pour garantir une certaine diversité d’opinions et refléter la réalité du football mondial, favorise à la fois les joueurs les plus médiatisés, mais aussi ceux qui brillent dans des championnats moins exposés mais hautement compétitifs.
Des critères précis mais interprétés librement
Depuis 2022, France Football a révisé les critères d’attribution du Ballon d’Or, avec un objectif : valoriser la performance pure sur la saison écoulée, au détriment de la carrière ou de la notoriété. Trois critères sont ainsi officiellement retenus :
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Les performances individuelles et le palmarès collectif
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La classe du joueur (fair-play, charisme, influence)
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L’impact sur la saison et la régularité
Cela dit, chaque votant reste libre dans l’interprétation de ces éléments. C’est ce flou artistique qui rend l’élection parfois imprévisible, et qui fait le charme — ou la controverse — du Ballon d’Or. Un but décisif en finale de Ligue des Champions peut peser aussi lourd qu’une saison régulière exceptionnelle en championnat.
Une saison marquée par les grandes compétitions
L’édition 2025 du Ballon d’Or s’inscrit dans une année riche en compétitions internationales. L’Euro masculin, les Jeux olympiques, la Ligue des champions, mais aussi la Copa América ou la Coupe d’Afrique des Nations ont tous offert des scènes idéales pour briller aux yeux des votants. Dembélé, décisif avec le PSG et brillant avec les Bleus, semble avoir coché toutes les cases, tandis que Yamal a crevé l’écran avec l’Espagne.
Chez les femmes, les projecteurs pourraient se tourner vers les stars du Barça, vainqueur de la Ligue des Champions, ou vers les révélations des sélections européennes et sud-américaines, souvent décisives dans les grands tournois estivaux.
L’éternel débat sur la subjectivité
Malgré ce processus structuré, le Ballon d’Or reste une récompense subjective, ce qui alimente chaque année les polémiques. Pourquoi tel joueur est-il mieux classé que tel autre ? Le poids d’un grand club ou d’un entraîneur influent influe-t-il sur les votes ? Faut-il privilégier les statistiques ou le sentiment visuel ?
Ces questions font partie intégrante de la magie du Ballon d’Or, un trophée qui transcende le football pour devenir un symbole culturel, convoité autant pour sa valeur sportive que pour son prestige médiatique.
Si Ousmane Dembélé venait à l’emporter, il deviendrait le sixième Français de l’histoire à recevoir le Ballon d’Or, après Kopa, Platini, Papin, Zidane et Benzema. Un sacre qui viendrait couronner une trajectoire marquée par les hauts, les bas… et enfin, la consécration.
Un mois de spéculation avant le verdict
Dès la publication de la liste ce jeudi, les discussions vont s’intensifier autour des mérites des uns et des autres. Pendant un mois, les supporters, les experts et les observateurs du monde entier vont débattre, spéculer et voter symboliquement pour leur favori.
Mais ce sont les 100 journalistes — et eux seuls — qui auront le dernier mot. Le 22 septembre, sous les dorures du Châtelet, le monde découvrira celui et celle que le football mondial aura désignés comme les meilleurs de leur génération. En attendant, le suspense est total.
