L’hommage mural à Lamine Yamal n’aura pas échappé à la controverse. Ce lundi, la presse catalane a révélé que la fresque consacrée au jeune international espagnol à Barcelone, sur la Plaça Joanic, avait été dégradée pendant le week-end. Plusieurs dessins représentant les célèbres « sept nains » du film de Walt Disney ont été collés autour de son portrait. Un clin d’œil ironique et acide aux récents choix du joueur pour sa fête d’anniversaire.
Une fresque symbolique prise pour cible à Barcelone
La fresque, inaugurée récemment pour célébrer l’ascension fulgurante de Lamine Yamal au FC Barcelone et en sélection nationale, représentait le jeune ailier de 17 ans dans une pose fière et sereine, vêtu du maillot blaugrana. Réalisée par un collectif d’artistes de rue barcelonais, elle devait incarner la fierté locale de voir l’un des leurs atteindre les sommets du football européen.
Mais après le week-end, cette œuvre a pris un tout autre sens. Autour du visage du joueur, des silhouettes miniatures aux allures de dessins animés ont été collées avec soin, évoquant explicitement les personnages de « Blanche-Neige et les Sept Nains ». Une référence directe à la polémique née au début de l’été autour de son 18e anniversaire.
Un anniversaire très commenté
Pour fêter sa majorité, Lamine Yamal avait organisé une soirée privée qui n’est pas passée inaperçue. En cause : le recours à des hommes de petite taille pour assurer le service, un choix qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, accusé d’entretenir des stéréotypes dégradants. Si ni le joueur ni son entourage n’ont officiellement commenté cette décision, l’affaire a rapidement pris de l’ampleur, notamment dans la presse internationale.
Depuis, l’image du joueur, jusque-là quasi irréprochable, a été ternie dans certains milieux. Cette fresque vandalisée vient s’inscrire dans ce climat tendu, où le jeune prodige du Barça découvre les revers de sa notoriété précoce.
Entre humour noir et critique sociale
L’ajout des « sept nains » à la fresque n’est pas une simple dégradation hasardeuse. Loin d’un graffiti impulsif, il s’agit plutôt d’un collage soigneusement pensé, avec une portée symbolique assumée. L’acte, qui mêle humour noir et satire visuelle, interroge autant qu’il provoque. Est-ce une manière de tourner l’épisode en dérision ? Ou une critique acerbe de la gestion de son image publique par le joueur ?
Dans certains quartiers de Barcelone, l’intervention a même été accueillie avec une forme de complicité amusée. « Ce n’est pas du vandalisme, c’est de la réponse artistique », glissait ce lundi un passant interrogé par le quotidien El Periódico. Mais du côté des supporters du Barça, l’ironie passe mal. « Yamal est jeune, il a droit à des erreurs, ce n’est pas une raison pour salir son image ainsi », s’insurgeait un autre.
Un joueur au cœur des projecteurs à Barcelone
Lamine Yamal traverse une phase charnière de sa jeune carrière. Star montante du FC Barcelone, il est désormais titulaire en sélection espagnole et considéré comme l’un des plus grands espoirs du football mondial. Son talent précoce s’accompagne d’une forte exposition médiatique, avec les exigences – et les pièges – que cela suppose.
Son entourage tente de le protéger autant que possible, mais les événements récents rappellent que l’image publique d’un joueur de haut niveau se façonne autant sur le terrain qu’en dehors. Cette fresque détournée en est une illustration criante, et pourrait marquer un tournant dans la façon dont Yamal sera perçu à l’avenir.
Une réaction attendue ?
Pour l’instant, ni le joueur ni le FC Barcelone n’ont officiellement réagi à cette intervention artistique non sollicitée. La mairie de Barcelone n’a pas non plus communiqué sur un éventuel retrait ou une restauration de la fresque. Mais à mesure que l’image de l’œuvre circule sur les réseaux sociaux, le débat prend de l’ampleur.
Reste à savoir si cette affaire aura des suites ou si elle s’effacera au rythme des performances du joueur sur le terrain. Une chose est sûre : Lamine Yamal, malgré son jeune âge, apprend déjà à composer avec les regards multiples – parfois tendres, parfois acides – que porte sur lui l’opinion publique.
