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Léon Marchand sacré champion du monde

Léon Marchand

Léon Marchand

Il était attendu, il n’a pas déçu. Léon Marchand a remporté ce jeudi la médaille d’or sur le 200 mètres 4 nages aux Championnats du monde de natation, à Kazan. Le Français confirme son immense forme et sa place parmi les grands noms de la discipline, moins d’un jour après avoir réalisé un temps sensationnel en demi-finale (1’52″69), bien en deçà du précédent record du monde de Ryan Lochte (1’54″00). S’il n’a pas battu ce chrono déjà stratosphérique en finale, Marchand s’est imposé avec autorité, loin devant ses concurrents.

Une victoire sans contestation pour Léon Marchand

Aligné au couloir 4, le Toulousain de 22 ans n’a pas tremblé. Dès le papillon, il a pris l’avantage et ne l’a jamais vraiment laissé filer. Solide en dos, impérial en brasse – son point fort – puis efficace en crawl, Marchand a maîtrisé sa finale de bout en bout. Il s’impose en 1’53″37, à quelques dixièmes de son chrono de la veille, mais avec plus d’une seconde d’avance sur son dauphin, l’Américain Carson Foster. Le podium est complété par le Japonais Daiya Seto, un autre habitué des grands rendez-vous.

Ce succès vient s’ajouter à une moisson déjà impressionnante pour le nageur tricolore, qui avait déjà conquis l’or sur 400 m 4 nages et l’argent sur 200 m papillon plus tôt dans la semaine. À un an des Jeux olympiques de Paris, Marchand continue de repousser les limites de son sport et s’impose comme la figure de proue de l’équipe de France.

Une performance dans la continuité de son record

La veille, Marchand avait stupéfié le monde de la natation en réalisant 1’52″69, pulvérisant ainsi le précédent record du monde. Un chrono d’autant plus impressionnant qu’il avait été établi en demi-finale, où l’objectif est généralement de gérer son effort. « Pour moi, c’est une victoire en soi. Ce n’est pas comme si j’avais égalé un record, je l’ai battu de plus d’une seconde. J’ai du mal à y croire », avait confié le nageur au micro de France Télévisions, visiblement encore sous le choc de sa propre performance.

Cette régularité au plus haut niveau confirme une préparation millimétrée, sous la houlette de Bob Bowman, ancien entraîneur de Michael Phelps. Le binôme franco-américain semble fonctionner à merveille, avec une montée en puissance planifiée pour atteindre un pic à Paris en 2026. Mais avant cela, Marchand continue de régner sur la scène mondiale.

Le message fort de Léon Marchand envoyé à la concurrence

En l’espace de deux saisons, Marchand a changé de dimension. Déjà triple champion du monde en 2023, il continue d’étoffer son palmarès tout en abaissant les temps de référence. Son record du monde en 400 m 4 nages l’an dernier avait marqué les esprits, celui du 200 m cette année confirme une évolution constante et une capacité à briller sur plusieurs distances.

En dominant à la fois le 200 m et le 400 m 4 nages, il entre dans un cercle très fermé. L’ombre de Phelps plane toujours sur ces épreuves, mais Marchand commence à écrire sa propre légende. Sa polyvalence, sa technique et son sang-froid font de lui un nageur à part, capable de dicter le tempo d’une course et de garder une marge de progression.

Une dernière course pour finir en beauté

Le Français ne compte pas s’arrêter là. Il doit encore disputer le relais 4×100 m 4 nages en clôture de ces championnats. Une dernière occasion de briller collectivement, alors que l’équipe de France espère un podium. Quelle que soit l’issue, Léon Marchand a déjà marqué cette édition des Mondiaux de son empreinte.

À quelques mois des Jeux de Paris, ce titre et ce record tombent à point nommé. Ils renforcent sa stature et lui donnent un statut de favori assumé, qu’il porte avec calme et maturité. L’or mondial, le record et la constance : Marchand nage désormais dans une autre dimension.