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Ismaël Koné se prend le bec avec De Zerbi

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Dans sa série documentaire « Sans jamais rien lâcher », l’Olympique de Marseille lève le voile sur les dessous d’un transfert qui a tourné court. Premier renfort de l’ère De Zerbi, Ismaël Koné n’a jamais trouvé sa place sur la Canebière. Une scène tendue avec l’entraîneur italien illustre une intégration manquée et une rupture rapide.

De recrue prometteuse à départ express

Le nom d’Ismaël Koné figurait tout en haut de la liste des transferts marseillais à l’ouverture du mercato estival 2024. Jeune, talentueux, dynamique dans l’entrejeu, l’international canadien incarnait parfaitement la nouvelle philosophie de jeu voulue par Roberto De Zerbi. Un profil box-to-box censé s’inscrire dans le tempo vertical et technique que l’entraîneur italien souhaitait imposer.

Mais l’idylle a tourné court. Après seulement quelques mois sous le maillot olympien, Koné a été prêté au Stade Rennais lors du mercato hivernal. Une décision qui avait surpris les observateurs à l’époque, tant la confiance initiale semblait forte. La récente diffusion d’un épisode de la série documentaire de l’OM, Sans jamais rien lâcher, permet de mieux comprendre ce revirement.

Dans une séquence inédite, on découvre un échange musclé entre Koné et De Zerbi lors d’un entraînement. Un moment de tension qui en dit long sur les difficultés d’intégration du milieu canadien.

Une adaptation difficile à Marseille

Ce que montre le documentaire, c’est un joueur en souffrance, tiraillé entre ses propres attentes et celles, très élevées, de son entraîneur. Loin d’une simple friction ponctuelle, la scène donne à voir une relation de travail tendue. De Zerbi, fidèle à sa réputation d’exigence extrême, reproche à Koné son manque d’intensité et d’engagement dans les phases de transition. Le joueur, lui, rétorque avec fermeté, manifestement agacé par un traitement qu’il juge injuste.

Ce genre d’accrochage n’est pas rare dans un vestiaire de haut niveau. Mais dans le cas de Koné, il semble avoir marqué un tournant. L’entraîneur italien n’a jamais vraiment réintégré le milieu dans ses plans après cet épisode. Le joueur, de son côté, a eu du mal à retrouver de la confiance dans un environnement où il ne se sentait ni écouté ni valorisé.

L’environnement marseillais, réputé pour sa pression permanente et ses attentes démesurées, n’a sans doute pas aidé à apaiser les choses. D’autant que Koné venait d’un club comme Watford, où les projecteurs sont bien moins puissants.

Un prêt révélateur… et peut-être salvateur

Le prêt au Stade Rennais, en janvier 2025, a agi comme une forme de soulagement pour toutes les parties. À Rennes, Koné a pu retrouver du temps de jeu et une structure plus propice à sa progression. Dans un collectif bien rôdé et sous les ordres de Julien Stéphan, il a signé des prestations solides, regagnant confiance et rythme.

Côté OM, ce départ a été vu comme un ajustement de projet. De Zerbi a affirmé à demi-mot que certains profils recrutés trop tôt n’étaient pas adaptés à ses exigences tactiques. Une manière élégante d’assumer sans accabler. Mais la réalité, c’est que ce choix initial avait tout du pari, et que l’alchimie n’a jamais pris.

L’épisode documentaire éclaire ainsi les rouages internes d’un club souvent perçu comme opaque dans ses décisions sportives. Il montre aussi que même les projets les mieux construits ne sont pas à l’abri d’erreurs d’appréciation ou de tensions humaines.

Un avenir encore flou pour Koné

Aujourd’hui, la question de l’avenir d’Ismaël Koné reste ouverte. Prêté sans option d’achat, il appartient toujours à l’Olympique de Marseille. Mais peut-on vraiment imaginer un retour à la Commanderie après ce que l’on a vu à l’écran ? La réponse semble négative, à moins d’un changement d’entraîneur ou d’un projet radicalement différent.

À 22 ans, Koné garde une belle cote en Europe. Son profil plaît, et ses prestations à Rennes pourraient lui valoir de nouveaux courtisans cet été. Reste à savoir si l’OM saura capitaliser sur ce potentiel ou s’il se résignera à un départ définitif.

En attendant, le documentaire marseillais a offert un rare moment de transparence sur les coulisses d’un transfert raté. Une séquence qui rappelle que derrière les chiffres et les promesses de mercato, il y a des hommes, des caractères, des fragilités. Et parfois, des incompatibilités insurmontable.