Alors que Manchester United, également propriété d’Ineos, est privé de compétitions européennes en 2025-2026, le groupe britannique peut se recentrer sur l’OGC Nice. Un retour à un soutien direct qui pourrait être décisif pour le club azuréen dans sa quête de Ligue des champions.
Manchester United à l’arrêt, Nice en profite
La mauvaise saison de Manchester United fait indirectement les affaires de l’OGC Nice. Absents de toute compétition européenne en 2025-2026 après une piètre 15e place en Premier League et une défaite en finale de Ligue Europa face à Tottenham, les Red Devils libèrent Ineos de tout conflit d’intérêts potentiel. Une aubaine pour le club français, encore engagé dans la course à la Ligue des champions et désormais soutenu à 100 % par son actionnaire principal.
L’année précédente, la situation était plus complexe : les deux clubs, tous deux qualifiés pour la Ligue Europa, avaient été contraints de prendre des mesures juridiques pour respecter les règlements de l’UEFA en matière de multipropriété. Nice avait ainsi été placé dans une fiducie pour afficher son indépendance vis-à-vis de Manchester United. Désormais, sans chevauchement en Coupe d’Europe, Ineos peut pleinement réinvestir Nice, tant sur le plan sportif qu’économique.
Retour officiel dans le giron Ineos
Nice-Matin a confirmé jeudi que le retour d’Ineos auprès de l’OGC Nice est désormais total. Les responsables du groupe pétrochimique britannique, à commencer par Jean-Claude Blanc, directeur général d’Ineos Sports, peuvent à nouveau échanger sans contrainte avec la direction du club azuréen. Fabrice Bocquet, désigné pour succéder à Jean-Pierre Rivère à la présidence, peut ainsi travailler main dans la main avec les décideurs d’Ineos sans risquer de sanctions réglementaires.
La famille Ratcliffe, propriétaire du groupe, peut également se rendre au stade pour suivre les rencontres des Aiglons, ce qui était impossible la saison passée en raison de la surveillance de l’UEFA sur les liens entre Manchester United et Nice.
Une bouffée d’oxygène financière
Cette reprise de contrôle directe arrive à point nommé pour le club niçois. La Ligue 1 traverse une zone de turbulence économique, notamment à cause des incertitudes persistantes sur les droits TV. Le soutien d’Ineos permettra à Nice de mieux absorber ce contexte instable et de maintenir une ambition élevée sur le plan sportif, à l’heure où la qualification pour la Ligue des champions est plus stratégique que jamais.
Les Aiglons, qualifiés pour les barrages de la compétition, auront besoin d’un effectif compétitif pour franchir ce dernier obstacle. Si les dirigeants ont récemment décliné une proposition de Manchester United concernant le prêt d’un joueur, les échanges entre les deux clubs restent possibles, comme l’a prouvé l’intérêt niçois pour un jeune Mancunien, dont le prêt a finalement été refusé par les Anglais.
Un modèle inspiré de Chelsea et Strasbourg
La collaboration entre Nice et Manchester United pourrait à l’avenir s’inspirer de celle observée entre Chelsea et Strasbourg, tous deux propriétés du consortium BlueCo. La multipropriété tend à se normaliser dans le football européen, mais elle implique encore des règles strictes lorsqu’il s’agit de compétitions continentales. En l’absence de Manchester United sur la scène européenne, Ineos bénéficie d’une fenêtre idéale pour tisser des liens plus étroits entre ses deux clubs, en toute légalité.
Nice pourrait ainsi bénéficier de renforts ponctuels ou durables en provenance d’Angleterre. Si ce n’est pas encore le cas sur ce mercato estival, la fluidité retrouvée des échanges laisse entrevoir de futures synergies intéressantes entre les deux effectifs.
