Valentin Paret-Peintre a décroché une victoire de prestige sur le Mont Ventoux lors de la 16e étape du Tour de France. Un succès qui a profondément touché sa sœur Maéva, ancienne championne de France sur piste, qui a suivi ce moment historique depuis son stage d’entraînement.
Une victoire familiale et symbolique
La 16e étape du Tour de France 2025 restera gravée dans les mémoires comme l’un des moments les plus marquants de cette édition. Au terme d’une échappée parfaitement maîtrisée, le Français Valentin Paret-Peintre a devancé Enric Mas dans les derniers kilomètres de l’ascension mythique du Mont Ventoux, offrant à la France une victoire chargée de symboles et d’émotions. Pour les suiveurs, ce fut un moment de sport intense. Pour ses proches, ce fut un torrent de fierté.
Maéva Paret-Peintre, sa sœur cadette, a vécu cet exploit à distance. Elle n’était pas sur les bords de route ou devant l’écran familial : la jeune femme, ancienne cycliste de haut niveau et aujourd’hui engagée dans l’encadrement régional, était en stage avec le comité Auvergne-Rhône-Alpes pour préparer le Championnat de France de l’Avenir. Un contexte particulier, mais qui n’a en rien diminué l’intensité de l’émotion vécue.
« Je ne me souviens pas du jour de mes 18 ans, mais je me souviendrai de mes 26 ans », a-t-elle déclaré dans une interview accordée à Direct Vélo, pleine d’enthousiasme et d’émotion. Car oui, ce mardi 22 juillet, Maéva fêtait aussi son anniversaire. Une date désormais associée à la plus grande victoire de la carrière de son frère.
Une ascension suivie avec le cœur
Dans ses propos, Maéva raconte avec sincérité et franchise les conditions dans lesquelles elle a découvert l’exploit de son frère. « Je n’ai pas pu trop regarder la première partie », explique-t-elle, prise par ses responsabilités de cadre auprès des jeunes cyclistes. Ce n’est qu’en fin d’après-midi qu’elle a pu voir les quinze derniers kilomètres de la course, alors que les coureurs entamaient la montée vers le sommet du Ventoux.
« Avant de voir les images, je savais qu’il était dans l’échappée parce que quelqu’un m’avait envoyé un message », précise-t-elle. Mais sans connaître les écarts, elle imaginait difficilement un retour sur Enric Mas, alors solidement installé en tête. « Je me suis dit que ça allait être un peu compliqué de boucher 1’40’’ sur les premiers. » Et pourtant, ce que Valentin a accompli ce jour-là dépasse les pronostics. Un retour progressif, méthodique, pour finalement lâcher l’Espagnol et franchir la ligne en solitaire, les bras levés, dans un silence respectueux et admiratif.
Un héritage familial sur deux roues
Les Paret-Peintre forment une fratrie unique dans le cyclisme français. Aurélien, l’aîné, coureur chez Decathlon-AG2R La Mondiale, a déjà une solide carrière professionnelle. Valentin, le benjamin, explose cette année au plus haut niveau. Maéva, de son côté, a brillé sur les vélodromes, décrochant notamment le titre de championne de France sur piste. Si elle ne court plus aujourd’hui, elle reste intimement liée au monde du cyclisme par son implication dans la formation des jeunes.
Cette famille transpire le vélo. Les parents ont toujours soutenu les parcours de leurs enfants, présents sur les courses, investis dans les clubs. Cette victoire au sommet du Ventoux est donc aussi la leur. Une récompense pour des années de sacrifices, d’entraînements, de chutes et de doutes, mais aussi de passion et de partage.
Maéva ne cache pas sa fierté. Elle parle avec admiration de la manière dont son frère a géré l’étape : « C’est incroyable de rentrer sur Enric Mas et de gagner. Le Ventoux, ce n’est pas une montée anodine. » Elle souligne aussi l’intelligence de course de Valentin, sa lucidité dans les moments-clés, et son panache. « Il a montré qu’il avait non seulement les jambes, mais aussi la tête. »
Une victoire pour inspirer
Au-delà de la famille, cette victoire a un impact plus large. Elle offre un souffle nouveau au cyclisme français, souvent critiqué pour son manque de résultats dans les grandes étapes de montagne. Elle donne aussi un exemple aux jeunes cyclistes en formation, ceux que Maéva encadre chaque semaine. « Voir un coureur français gagner au Ventoux, c’est inspirant. Et quand c’est ton frère, c’est encore plus fort », sourit-elle.
Ce 22 juillet 2025 restera donc comme une date charnière dans l’histoire familiale des Paret-Peintre. Une victoire pour Valentin, un moment d’exception pour tous les siens, et un symbole fort pour un cyclisme français en quête de repères. Pour Maéva, ce jour ne sera plus jamais seulement celui de son anniversaire : ce sera celui où, à distance, elle a vu son frère écrire l’un des plus beaux chapitres de sa vie.
