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Crystal Palace fait appel auprès du TAS

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Écarté de la prochaine Ligue Europa par décision de l’UEFA, Crystal Palace a décidé de contre-attaquer. Le club londonien a officiellement saisi le Tribunal arbitral du sport pour contester cette décision, tout en visant l’admission de Nottingham Forest, voire de l’OL. Une bataille juridique qui pourrait rebattre les cartes de la compétition européenne.

Un appel officiel contre l’UEFA

Crystal Palace ne digère pas son éviction de la Ligue Europa 2025-2026. Mardi, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a confirmé que le club anglais avait déposé un recours officiel contre la décision prise par l’UEFA. Le club, qualifié sportivement à l’issue de la saison 2024-2025, a vu sa participation refusée pour des raisons liées au respect des règles de propriété multi-clubs. Cette décision a eu pour conséquence directe la qualification de Nottingham Forest, puis de l’Olympique Lyonnais, dans le cadre de scénarios alternatifs.

Mais pour Crystal Palace, la sentence est injuste. Son président Steve Parish ne s’en est pas caché en dénonçant « l’une des plus grandes injustices jamais survenues dans le football européen ». Le club londonien estime avoir été pénalisé sans fondement suffisant et entend aller jusqu’au bout pour faire valoir ses droits.

Un recours en deux temps

Dans son communiqué, le TAS précise que Crystal Palace a officiellement saisi le tribunal lundi. L’objectif est double. En premier lieu, le club anglais demande purement et simplement l’annulation de la décision de l’UEFA et sa réintégration immédiate dans la prochaine édition de la Ligue Europa. Mais si ce scénario ne peut être validé, Crystal Palace réclame à tout le moins le rejet de l’admission de Nottingham Forest, principal bénéficiaire de son exclusion.

Et dans le cas où cette demande ne serait pas retenue, le club londonien cible une seconde option : faire invalider la participation de l’Olympique Lyonnais. En effet, en cascade, la non-participation de Forest offrirait une place européenne supplémentaire, que Palace entend bien récupérer au détriment du club français. Ce recours marque donc un affrontement direct entre trois clubs pour une même place en Ligue Europa.

Une affaire de propriété croisée

L’origine du conflit réside dans la règle de l’UEFA concernant les clubs appartenant à des propriétaires similaires. En l’occurrence, Crystal Palace et Lyon possèdent des liens avec le même groupe d’investisseurs, ce qui a motivé l’instance européenne à considérer cette situation comme non conforme à ses règlements. Un principe déjà appliqué par le passé, mais dont les contours restent parfois flous.

L’affaire soulève de nombreuses questions sur la régulation de la propriété multi-clubs, phénomène de plus en plus répandu dans le football moderne. La jurisprudence à venir du TAS pourrait donc avoir un impact durable sur la manière dont l’UEFA encadre les participations européennes.

Un verdict attendu avec impatience

Aucune date n’a encore été fixée pour l’audience. Mais la procédure, désormais enclenchée, devrait aboutir avant le début de la compétition, prévu à l’automne 2025. En attendant, l’incertitude plane sur la composition définitive de la Ligue Europa, alors que les clubs concernés commencent déjà leur préparation estivale.

Le cas Crystal Palace pourrait bien devenir emblématique d’une époque où les enjeux sportifs se mêlent aux montages financiers complexes. Reste à savoir si le TAS confirmera la ligne adoptée par l’UEFA ou s’il redonnera à Palace une place sur la scène européenne.