Le 20 juillet 2025 marque une date clé dans la carrière naissante de Loïs Boisson. À 22 ans, la jeune Française a décroché le premier titre WTA de sa carrière en remportant la finale du tournoi de Hambourg face à la Hongroise Anna Bondar, en deux sets (7-5, 6-3). Sur la terre battue allemande, Boisson a su faire parler sa combativité et sa maîtrise dans les moments clés, au terme d’un match à rebondissements. Après une première demi-finale de Grand Chelem inattendue à Roland-Garros, la Française confirme qu’elle n’est pas qu’une étoile filante.
Une finale mal engagée, le mental solide de Boisson
Tout avait pourtant mal commencé pour Loïs Boisson. Cueillie à froid, menée 0-4 dans le premier set par une Anna Bondar agressive et inspirée, la Française semblait étouffée par l’enjeu. Mais à l’image de son parcours parisien, elle a su se ressaisir, remontant un double break avant de rafler la manche 7-5, dans un enchaînement de jeux de haute intensité.
Dans le deuxième set, malgré un nouveau break concédé, Boisson n’a jamais paniqué. Plus solide à l’échange, patiente dans la construction des points, elle a inversé la dynamique pour s’imposer 6-3. Ce succès lui offre bien plus qu’un trophée : c’est une validation de son statut grandissant sur le circuit WTA.
Un été décisif après Roland-Garros
Après son épopée parisienne qui l’avait conduite jusqu’en demi-finale de Roland-Garros, Boisson avait connu un léger coup d’arrêt. Elle s’était inclinée au 1er tour des qualifications à Wimbledon, une surface encore peu familière. Mais plutôt que de se disperser, la numéro 1 française a choisi de revenir à ses fondamentaux : la terre battue.
Un retour gagnant, amorcé par un tournoi de transition à Bastad (WTA 125), puis un niveau retrouvé à Hambourg. Officiellement engagée grâce à une wild-card offerte par les organisateurs, Boisson a saisi sa chance avec autorité, montrant qu’elle est désormais capable d’enchaîner.
La maturité impressionnante de Boisson pour son âge
Ce qui frappe dans le jeu de Loïs Boisson, ce n’est pas seulement sa qualité de frappe ou sa couverture de terrain, mais aussi sa lucidité tactique. Capable d’ajuster ses plans en cours de match, elle semble déjà avoir la tête d’une joueuse du top 30, malgré son inexpérience.
Lors de la remise du trophée, les larmes ont laissé place à un large sourire : « C’est un moment très spécial. J’avais besoin de cette confirmation, surtout après Roland-Garros. J’ai beaucoup travaillé pour revenir sur terre avec confiance, je suis fière de ce que j’ai accompli cette semaine. »
Une ascension dans les classements
Grâce à cette victoire, Loïs Boisson grimpe à la 44e place mondiale, son meilleur classement à ce jour. Elle conforte sa position de leader du tennis féminin français, devant des joueuses plus expérimentées comme Caroline Garcia ou Clara Burel.
Ce bond au classement tombe à pic, alors que débute la tournée nord-américaine avec en ligne de mire l’US Open, fin août. Même si le dur reste une surface où elle doit progresser, Boisson pourra désormais aborder cette période avec une nouvelle confiance et un statut renforcé.
L’avenir s’ouvre pour Boisson
Ce premier titre ne sera sans doute pas le dernier. Avec une équipe solide autour d’elle, un mental de compétitrice et un jeu adaptable, Loïs Boisson coche toutes les cases de la future joueuse du top 20. Sa trajectoire n’est pas sans rappeler celles de jeunes pépites du circuit qui, après un Grand Chelem marquant, ont su confirmer leur potentiel.
À Hambourg, Boisson a changé de dimension. Elle est passée du statut de révélation à celui de joueuse établie. L’été ne fait que commencer, mais elle vient déjà de poser un sérieux jalon dans son ascension.