Ce devait être le combat de sa vie, le point d’orgue d’une carrière encore jeune mais déjà prometteuse. Daniel Dubois, 26 ans, affrontait Oleksandr Usyk pour le titre mondial unifié des poids lourds (WBA, WBC, WBO, IBF) samedi soir dans un Wembley plein à craquer. Mais au lieu de la consécration, ce fut une désillusion. Le Britannique a été mis KO au cinquième round, dominé dans tous les compartiments par un Usyk impérial. Une défaite déjà lourde sur le plan sportif… à laquelle s’ajoutent depuis lundi des révélations embarrassantes sur les coulisses de sa préparation.
Une fête avant le combat de Daniel Dubois
Selon le Times et le Daily Mail, Daniel Dubois aurait été au cœur d’une réception festive à son domicile le jour même du combat. Son propre père, Dave Dubois, aurait organisé une grande fête dans l’après-midi, réunissant proches, amis et membres du clan familial. Des musiques fortes, une atmosphère joyeuse, des rires… le tout à quelques heures seulement de monter sur le ring face à l’un des plus grands boxeurs actuels.
Plusieurs témoins évoquent une atmosphère « décontractée », avec de nombreux allers et venues autour du domicile du boxeur dans le nord de Londres. Si aucun élément ne laisse penser que Dubois ait consommé de l’alcool ou quoi que ce soit d’inapproprié, le simple fait de s’être entouré de tant de monde à un moment aussi critique de sa préparation pose question.
Une préparation contestée
Dans les milieux du noble art, la discipline est souvent la clé de la réussite. À quelques heures d’un combat aussi crucial, la plupart des champions s’enferment dans une bulle hermétique : isolement, visualisation, gestion du stress, alimentation strictement contrôlée. Tout ce que Dubois semble avoir mis de côté ce samedi.
Les révélations sur cette fête n’ont pas tardé à faire réagir. Plusieurs anciens boxeurs britanniques ont critiqué cette gestion « légère » de la préparation. « On ne s’entoure pas de distractions avant un combat contre Usyk. Ce n’est pas un sparring local, c’est une finale mondiale », a commenté Carl Froch, ancien champion du monde, sur Sky Sports.
Usyk sans pitié
De son côté, Oleksandr Usyk n’a laissé aucune place au doute. Précis, rapide, expérimenté, l’Ukrainien a rapidement pris la mesure de son adversaire. Dès les premiers rounds, il a asphyxié Dubois avec son jab et ses déplacements, forçant le Britannique à reculer. Le combat a basculé définitivement dans le cinquième round, lorsque Usyk a envoyé un crochet du gauche d’une rare puissance, suivi d’un direct imparable. Dubois s’est effondré. KO net. Fin du rêve.
Ce revers est un nouveau coup dur pour Dubois, dont la précédente tentative de montée au sommet avait déjà tourné court, en août 2023, face au même Usyk. Il avait alors été battu par arrêt de l’arbitre, mais était sorti grandi d’un combat solide. Cette fois-ci, le contexte est bien moins favorable.
La responsabilité du clan Dubois
Les critiques se concentrent désormais sur l’entourage du boxeur, et notamment sur le rôle de son père. Dave Dubois, omniprésent dans la carrière de son fils, a toujours assumé ses choix. Mais certains commencent à pointer du doigt une influence potentiellement néfaste. « Ce n’est pas à 26 ans qu’on peut se permettre de négliger une veille de combat aussi importante. Un tel événement n’a rien à faire dans un calendrier de champion », a déclaré un proche du staff de Dubois, sous couvert d’anonymat.
Quel avenir pour Daniel Dubois ?
Cette défaite relance les incertitudes sur la trajectoire de celui que beaucoup voyaient comme le futur visage de la boxe anglaise. Si son potentiel reste intact — sa puissance de frappe, sa jeunesse, son charisme —, les critiques sur son professionnalisme et la gestion de sa carrière pourraient lui coller longtemps à la peau.
Pour redresser la barre, Dubois devra probablement effectuer un retour par la case des combats secondaires. Reprendre confiance, refaire du volume, éviter toute distraction inutile. L’option d’un changement d’entraîneur ou de structure n’est pas écartée.
En attendant, le KO subi à Wembley restera dans les mémoires. Pas seulement comme une défaite sportive, mais comme le symbole d’une soirée manquée… pour de mauvaises raisons.