Ce lundi à 12h, l’OGC Nice connaîtra son adversaire pour le 3e tour préliminaire de la Ligue des champions après un tirage au sort très tendu. Une étape décisive pour le club azuréen, qui espère retrouver les sommets européens après une saison prometteuse. Mais la menace d’un tirage difficile plane au-dessus de l’Allianz Riviera.
C’est un rendez-vous attendu, mais aussi redouté. Ce lundi à midi, au siège de l’UEFA à Nyon (Suisse), l’OGC Nice entrera officiellement dans la course à la Ligue des champions. Quatrièmes de Ligue 1 à l’issue de la saison 2024-2025, les Aiglons se sont offert le droit de disputer le 3e tour préliminaire de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Mais avant d’espérer goûter à la phase de groupes, un chemin semé d’embûches s’annonce, avec déjà ce premier tirage crucial.
Nice fait partie des clubs non-têtes de série dans cette voie de qualification, ce qui signifie que les hommes de Francesco Farioli peuvent hériter d’un adversaire redoutable. Le suspense est à son comble sur la Côte d’Azur, car de ce tirage dépendra une bonne partie de la saison à venir. Entre rêve européen et crainte d’une élimination prématurée, l’équilibre est fragile.
Des adversaires potentiels aux profils inquiétants
Dans la voie dite de la « ligue », destinée aux clubs non champions de leur championnat national, l’OGC Nice figure parmi les formations à la réputation solide, mais sans le coefficient UEFA nécessaire pour être protégée au tirage. Résultat : les Niçois peuvent tomber sur des adversaires rompus aux joutes continentales.
Parmi les clubs susceptibles de se dresser sur leur route figurent des formations expérimentées comme Benfica Lisbonne, le Dynamo Kiev, le SC Braga ou encore les Rangers de Glasgow. Autant de noms qui évoquent des parcours solides en Coupe d’Europe et qui, sur deux matchs couperets au cœur de l’été, peuvent poser de sérieux problèmes à une équipe en reconstruction ou en rodage.
Bien que l’OGC Nice ait montré de belles choses la saison passée, avec une solidité défensive impressionnante et des individualités en forme, la jeunesse de son effectif et son manque d’expérience dans ce genre de confrontation pourraient peser lourd.
Une préparation focalisée sur ce rendez-vous par tirage au sort
Conscient de l’importance capitale de cette double confrontation, le staff niçois a calé toute sa préparation estivale autour de ce 3e tour préliminaire. Francesco Farioli, qui entame sa deuxième saison à la tête des Aiglons, a insisté depuis la reprise sur l’intensité physique et la coordination tactique, dans l’objectif d’être prêt dès les premiers coups de sifflet officiels.
Le mercato estival du club s’est lui aussi structuré autour de cette échéance. Si le départ de Jean-Clair Todibo a été un coup dur pour la défense, Nice s’est rapidement activé pour le remplacer, et a misé sur des recrues expérimentées capables d’encadrer les jeunes talents issus du centre de formation. L’objectif : bâtir un effectif à la fois compétitif et cohérent, capable de répondre aux exigences du très haut niveau européen.
Mais au-delà des noms et des statistiques, c’est surtout l’état d’esprit qui sera déterminant. Dans ce genre de rencontres, où la pression est forte et la marge d’erreur quasi inexistante, la capacité à gérer les temps faibles, à faire preuve de maturité et à rester discipliné fera toute la différence.
L’Europe, un enjeu sportif et économique
Au-delà du prestige, se qualifier pour la phase de groupes de la Ligue des champions représenterait un tournant majeur pour l’OGC Nice. Sportivement d’abord, car cela permettrait au club de franchir un cap, d’attirer plus facilement des joueurs d’envergure, et d’accélérer son projet de croissance. Économiquement ensuite, puisqu’une participation garantit un minimum de 20 à 30 millions d’euros de recettes en droits télé, primes de participation et billetterie, une manne bienvenue dans un contexte où la Ligue 1 cherche à sécuriser ses revenus.
Le président Jean-Pierre Rivère l’a d’ailleurs rappelé récemment : l’Europe doit devenir la norme pour l’OGC Nice, pas l’exception. Participer à la Ligue des champions, même via un long parcours de qualifications, est une façon de consolider cette ambition.
Verdict du tirage au sort prévu à midi, avenir en suspens
Le tirage au sort de ce lundi à 12h n’est donc pas qu’un simple événement protocolaire. Il conditionne en grande partie les perspectives de la saison niçoise. Un adversaire abordable pourrait ouvrir la voie vers un automne européen. Un tirage difficile, à l’inverse, pourrait doucher les espoirs dès la fin du mois d’août.
Dans tous les cas, ce moment marquera le vrai coup d’envoi de la saison des Aiglons. Car pour espérer faire vibrer l’Allianz Riviera au son de l’hymne de la Ligue des champions, il faudra d’abord franchir deux obstacles de taille. Le premier se dessine aujourd’hui.
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