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Philippe Diallo maintient sa confiance en Laurent Bonadei

clubs de football

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Deux jours après l’élimination de l’équipe de France féminine en quart de finale de l’Euro 2025 face à l’Allemagne, Philippe Diallo a réaffirmé son soutien au sélectionneur Laurent Bonadei. Le président de la FFF reconnaît toutefois que les objectifs n’ont pas été atteints et appelle à un retour au travail, dans un esprit de continuité.

L’onde de choc provoquée par l’élimination des Bleues à l’Euro 2025 n’a pas ébranlé la Fédération française de football. Battue par l’Allemagne après une séance de tirs au but (1-1, 4-2 tab), l’équipe de France quitte la compétition dès les quarts de finale, un résultat en deçà des ambitions fixées avant le tournoi. Pourtant, Philippe Diallo, président de la FFF, a tenu à éteindre toute rumeur de changement à la tête de la sélection : Laurent Bonadei restera sélectionneur jusqu’à la Coupe du monde 2027.

Dans un entretien accordé à l’AFP, le dirigeant a tenu à clarifier sa position : « Après les JO, nous avons fait confiance à Laurent jusqu’en 2027. Il incarne un projet de transition générationnelle que nous voulons mener avec stabilité. » Une manière de répondre aux critiques, nombreuses depuis cette nouvelle désillusion pour une équipe de France encore en quête de premier titre majeur.

Un Euro contrasté : des promesses, puis une chute brutale, Philippe Diallo relève l’équipe

L’élimination face à l’Allemagne, si elle a été cruelle dans sa forme, n’a pas entièrement surpris certains observateurs. Après une phase de groupes plutôt convaincante, avec trois victoires en autant de matchs, les Bleues sont apparues plus fébriles dans un quart de finale tendu et mal maîtrisé. Malgré l’ouverture du score de Kadidiatou Diani, la France n’a pas su conserver son avantage et a craqué dans la séance des tirs au but.

« Il y a des choses positives à retenir, mais aussi des enseignements clairs », admet Philippe Diallo. « Nous devons progresser dans notre gestion des temps faibles, dans la capacité à imposer notre rythme face aux grandes nations. » Le président de la FFF n’élude pas la déception : « Ce fut une cruelle désillusion. Les objectifs que nous nous étions fixés n’ont pas été atteints. »

Laurent Bonadei, propulsé sélectionneur principal après les Jeux olympiques de Paris en 2024, savait qu’il était attendu. Son mandat devait initialement permettre d’accompagner le renouvellement d’un effectif vieillissant et de poser les bases d’une équipe compétitive pour la Coupe du monde 2027. S’il a enregistré onze victoires consécutives avant cet Euro, la défaite face à l’Allemagne vient rappeler que l’expérience et la gestion de la pression dans les grands rendez-vous restent des domaines à renforcer.

Continuité stratégique ou manque d’ambition ?

Le choix de maintenir Laurent Bonadei n’est pas sans soulever des interrogations. Certains voient dans cette continuité une volonté louable de construire dans la durée. D’autres, en revanche, y décèlent un manque de réactivité. Depuis plusieurs années, les Bleues échouent systématiquement dans le dernier carré des grandes compétitions. Quarts de finale à l’Euro 2022, huitièmes au Mondial 2023, élimination précoce aux JO de Tokyo… et à nouveau un quart de finale à l’Euro 2025. Le constat d’une équipe prometteuse mais incapable de franchir le cap des grands matchs s’impose.

Mais Philippe Diallo insiste : « Nous ne voulons pas d’un coup de balai à chaque revers. Il faut de la cohérence, de la stabilité pour bâtir quelque chose. » Un discours que les joueuses elles-mêmes semblent entendre. Plusieurs cadres, à commencer par Grace Geyoro ou Selma Bacha, ont publiquement affirmé leur soutien au sélectionneur. « Il y a une vraie cohésion, une envie de progresser ensemble », témoignait la capitaine Wendie Renard après la rencontre.

La feuille de route de Philippe Diallo est très claire pour 2027

Avec la Coupe du monde en ligne de mire, le staff des Bleues devra tirer profit de cette expérience douloureuse pour corriger les manques observés. La profondeur de banc, la solidité mentale, la régularité face aux grandes nations seront autant d’axes de travail dans les mois à venir. Laurent Bonadei devra aussi confirmer sa capacité à intégrer les jeunes pousses issues du championnat et des centres de formation, tout en gérant les fins de cycle de plusieurs cadres.

L’équipe de France peut s’appuyer sur un vivier riche, et Philippe Diallo semble convaincu que les fondations sont solides. « L’échec fait partie du processus. Il ne remet pas en cause notre stratégie. »

À l’heure où d’autres nations accélèrent leur développement dans le football féminin, la France devra faire preuve d’audace mais aussi de patience. L’objectif est clair : arriver en 2027 avec une équipe non seulement talentueuse, mais enfin prête à décrocher un titre majeur.