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Felix Baumgartner : l’homme de l’extrême s’éteint à 56 ans

Felix Baumgartner

Felix Baumgartner

Il était l’un des visages les plus marquants du début des années 2010, celui qui avait osé sauter de la stratosphère. Felix Baumgartner, le cascadeur autrichien devenu légende vivante en octobre 2012, s’est éteint brutalement ce jeudi 17 juillet à l’âge de 56 ans, selon plusieurs médias italiens. Son décès est survenu après un accident de parapente, alors qu’il était en vacances sur la côte adriatique, en Italie.

L’accident tragique de Felix Baumgartner en parapente

L’homme aux exploits aériens a trouvé la mort sur terre. Selon les premiers éléments relayés par la Rai et La Repubblica, Felix Baumgartner volait en parapente lorsqu’il aurait été victime d’un malaise soudain. Incapable de reprendre le contrôle de son engin, il a fini sa chute dans la piscine d’un hôtel, provoquant un arrêt cardiaque. Il n’a pas pu être ranimé. Une jeune femme présente sur les lieux a également été légèrement blessée.

Les circonstances précises de l’accident restent à déterminer. Une autopsie pourrait être pratiquée dans les jours à venir pour établir s’il était déjà mort au moment de l’impact. Mais l’émotion est déjà immense en Autriche, dans le monde du sport extrême et chez les millions de personnes qui, en 2012, avaient assisté à son saut légendaire depuis la frontière de l’espace.

L’homme qui a sauté depuis la stratosphère

Le 14 octobre 2012 restera à jamais associé à son nom. Ce jour-là, Felix Baumgartner avait réalisé un exploit jusque-là réservé à l’imaginaire : sauter depuis une capsule située à 39.000 mètres d’altitude, au-dessus du Nouveau-Mexique, après une ascension en ballon à hélium. Il devenait ainsi le premier homme à franchir le mur du son en chute libre, atteignant la vitesse vertigineuse de 1.342 km/h.

La performance, soutenue par Red Bull, avait été suivie en direct par des dizaines de millions de personnes à travers le monde. Plus de 35 caméras, au sol comme sur sa combinaison, avaient capturé chaque seconde de cette aventure hors norme. Le saut avait duré moins de dix minutes, dont 4 minutes et 19 secondes de chute libre, sur une distance de 36,4 kilomètres avant l’ouverture de son parachute à 2,5 km du sol.

Au-delà de la performance physique, ce défi scientifique avait mobilisé une équipe de plus de 300 personnes, alliant ingénieurs de la NASA, médecins, spécialistes de l’aérospatial et professionnels du parachutisme.

Felix Baumgartner, un pionnier du vol humain

Mais Felix Baumgartner n’était pas qu’un homme d’un seul exploit. Né en 1969 à Salzbourg, il s’était forgé une réputation de casse-cou dès les années 1990, en enchaînant les sauts spectaculaires depuis les plus hauts monuments du monde : la statue du Christ Rédempteur à Rio, les tours Petronas en Malaisie ou encore la tour Jin Mao de Shanghai. En 2003, il signait également la première traversée de la Manche en chute libre, grâce à des ailes en carbone fixées sur son dos.

Animé par une quête incessante de liberté, d’altitude et d’adrénaline, Baumgartner s’était imposé comme une figure incontournable du base jump et du parachutisme de haut vol. Son style, son audace et sa médiatisation avaient contribué à populariser les sports extrêmes bien au-delà de leur sphère habituelle.

Une fin brutale, un héritage intact

L’ironie du sort a voulu qu’un homme capable de survivre à une descente depuis la stratosphère perde la vie dans une banale sortie en parapente. Mais l’héritage de Felix Baumgartner dépasse la seule performance. Il incarne cette génération d’hommes prêts à tout pour repousser les frontières du possible, quitte à en payer le prix.

Son décès suscite une vive émotion sur les réseaux sociaux, où les hommages affluent. Les images de son saut de 2012 refont surface, comme un rappel de ce moment suspendu dans le temps, où un homme avait défié l’espace, le vide, la peur.