Son absence sera remarquée à Montréal. Aryna Sabalenka, actuelle patronne du circuit féminin, a annoncé ce mercredi son forfait pour le tournoi WTA 1000 programmé du 27 juillet au 7 août. Une décision motivée par la fatigue accumulée lors d’un premier semestre particulièrement chargé en émotions et en résultats. Finaliste à Melbourne et à Paris, demi-finaliste à Wimbledon, la Bélarusse préfère lever le pied pour mieux rebondir lors de l’US Open, prévu fin août.
Un calendrier exigeant, une lucidité bienvenue pour Sabalenka
À 27 ans, Aryna Sabalenka a connu une première partie de saison remarquable mais intense. Dès janvier, elle disputait la finale de l’Open d’Australie, un rendez-vous qu’elle avait remporté en 2023 et qu’elle a cette fois perdu avec les honneurs. Rebelote au printemps, avec une nouvelle finale, cette fois à Roland-Garros, où elle s’est inclinée au terme d’un parcours éreintant. Enfin, à Wimbledon, elle a cédé en demi-finale dans un match disputé. À ces performances s’ajoutent deux titres WTA 1000 prestigieux à Miami et à Madrid.
Ce palmarès 2025 en dit long sur sa forme, mais aussi sur l’accumulation de matches à très haut niveau. Sabalenka, lucide sur les risques de blessure et la nécessité de récupération, a préféré prévenir que guérir. « Pour mettre les meilleures chances de mon côté », écrit-elle dans un communiqué, elle a donc décidé de faire l’impasse sur le tournoi canadien.
Montréal sans la n°1 mondiale, un plateau amoindri
Ce retrait constitue un coup dur pour l’organisation du WTA 1000 de Montréal, qui comptait sur la présence de la n°1 mondiale pour attirer les foules. En l’absence de Sabalenka, le tournoi devra s’appuyer sur d’autres têtes d’affiche comme Iga Swiatek, Coco Gauff ou encore Elena Rybakina pour maintenir un niveau d’attractivité suffisant.
Mais cette défection souligne aussi une réalité de plus en plus pesante sur le circuit féminin : le calendrier, trop dense, pousse les meilleures à faire des choix drastiques. L’été nord-américain est particulièrement éprouvant avec deux tournois WTA 1000 (Montréal et Cincinnati) suivis de l’US Open. Et pour une joueuse comme Sabalenka, engagée dans la course aux titres majeurs et à la conservation de son rang, le Grand Chelem new-yorkais reste la priorité.
Objectif Flushing Meadows
C’est donc avec Cincinnati (7-18 août) comme unique tournoi de préparation qu’Aryna Sabalenka abordera l’US Open (24 août – 7 septembre), dont elle est la tenante du titre. La décision de faire l’impasse sur Montréal s’inscrit dans une stratégie de gestion de carrière plus globale. Sabalenka veut éviter de se brûler les ailes en multipliant les compétitions à haute intensité, surtout sur une surface aussi exigeante que le dur nord-américain.
Rester fraîche physiquement et mentalement sera clé dans un tournoi où elle devra défendre ses points et sa couronne. Si elle parvient à conserver son titre à New York, elle confortera sa place de n°1 mondiale et marquera une fois encore l’histoire d’une saison où elle aura été omniprésente.
La maturité nouvelle de Sabalenka
Ce choix de repos, assumé et réfléchi, illustre aussi la maturité acquise par Sabalenka au fil des années. Longtemps réputée pour ses coups de sang et son irrégularité, la Bélarusse montre désormais un visage plus posé, stratégique, presque froidement méthodique. Elle connaît son corps, ses limites et sait quels sacrifices faire pour viser le sommet.
En se retirant de Montréal, elle ne renonce pas, elle anticipe. Elle se ménage pour frapper plus fort à New York, où la pression sera maximale. Et dans un circuit WTA toujours plus relevé, où chaque tournoi peut faire basculer une saison, la gestion du tempo devient un atout presque aussi décisif que la qualité du jeu.