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Galthié fustige l’arbitrage avant le dernier test contre les All Blacks

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Samedi matin (9h05 heure française), les regards seront tournés vers Hamilton pour le troisième et dernier test-match de la tournée estivale du XV de France en Nouvelle-Zélande. Après une lourde défaite (17-43) lors du deuxième rendez-vous, les hommes de Fabien Galthié veulent relever la tête. Mais en conférence de presse ce jeudi, le sélectionneur a déplacé une partie du débat hors du terrain, en dénonçant le traitement infligé à ses joueurs par le corps arbitral. Pour lui, les Bleus sont arbitrés comme une « petite nation », et cela doit cesser.

Une tournée rugueuse mais pleine d’ambitions

Le premier test-match avait laissé entrevoir une équipe de France accrocheuse, volontaire et structurée. Le deuxième, en revanche, a été une leçon. Dépassés par l’intensité néo-zélandaise, les Bleus ont concédé une lourde défaite qui a freiné leurs espoirs de succès dans cette tournée. Pourtant, à deux jours du dernier acte, Fabien Galthié veut croire en un sursaut.

« Les gars ont vraiment bossé, ils ont encaissé, ils ne disent rien. Ils seront là samedi. C’est une tournée très difficile, c’est un pari qui semble impossible et ils veulent encore le relever », a-t-il déclaré face à la presse. Avec un groupe rajeuni, en reconstruction après le Mondial, le staff tricolore mise sur la résilience et l’apprentissage, mais refuse d’endosser un rôle de victime.

« Je veux qu’on soit arbitré comme l’équipe de France », Galthié s’enrage

C’est avec une certaine amertume que Galthié est revenu sur la dernière rencontre, pas seulement pour son score. Plusieurs décisions arbitrales jugées litigieuses ont laissé un goût amer au sein de l’encadrement français. Le sélectionneur n’a pas hésité à remettre en cause l’impartialité perçue des arbitres.

« On a besoin d’être arbitré comme si on jouait sur un terrain neutre. Je veux qu’on soit arbitré comme l’équipe de France, pas comme une petite nation », a-t-il martelé. « On a l’impression qu’il n’y a qu’une équipe qui est observée en défense et en attaque. » Une manière de souligner une forme de deux poids, deux mesures, que les Bleus estiment avoir subi, notamment sur des phases de rucks ou des hors-jeu non sanctionnés.

Si les critiques envers l’arbitrage ne sont pas nouvelles dans le rugby international, il est rare qu’elles soient formulées de façon aussi directe. En exprimant sa frustration, Galthié cherche aussi, peut-être, à mettre une pression stratégique avant le dernier match, espérant une forme d’équité retrouvée dans les décisions de samedi.

Une victoire attendue depuis 2009

Au-delà de ces considérations, le XV de France reste en quête d’un exploit retentissant : s’imposer sur le sol néo-zélandais. Cela n’est plus arrivé depuis 2009, une éternité à l’échelle de ce sport. Face à une équipe des All Blacks qui prépare sa prochaine Coupe du monde à domicile, la tâche est colossale. Mais les Bleus, privés de plusieurs cadres, veulent jouer crânement leur chance.

Le sélectionneur a d’ailleurs confirmé un groupe renouvelé pour cette ultime confrontation. Avec Gaël Fickou en capitaine, et des jeunes comme Léo Barré ou Émilien Gailleton promus sur le devant de la scène, l’équipe cherche à construire l’avenir tout en tenant son rang. « Notre détermination est décuplée », assure Galthié.

La composition des Bleus pour le test de Hamilton

Pour cette dernière sortie, Fabien Galthié a misé sur la stabilité en charnière et la puissance devant. La compo est la suivante :

Titulaires :
Arrière : Léo Barré
Ailiers : Louis Attissogbe, Gabin Villière
Centres : Nicolas Depoortere, Gaël Fickou (capitaine)
Charnière : Antoine Hastoy (ouvreur), Nolann Le Garrec (demi de mêlée)
Troisième ligne : Jacky Brennan, Paul Guillemin Guillard, Killian Fischer
Deuxième ligne : Soane Halagahu, Hugo Auradou
Première ligne : Rabah Slimani, Pierre Bourgarit, Giorgi Erdocio

Un dernier test avec l’orgueil de Galthié pour moteur

Si la victoire est difficile à envisager sur le papier, l’enjeu dépasse le simple score. Il s’agit pour les Bleus de prouver qu’ils peuvent rivaliser avec les meilleurs, d’imposer leur style, et surtout d’être respectés, sur le terrain comme en dehors. Dans ce contexte, le discours musclé de Galthié pourrait servir de levier psychologique.

Samedi, à Hamilton, c’est un XV de France revanchard qui tentera de faire mentir les pronostics. Et peut-être de montrer qu’il est temps de ne plus les considérer comme une « petite nation ».