Il a terminé la saison avec les traits tirés et la frustration en bandoulière. En quittant prématurément les phases finales du Top 14, Baptiste Couilloud n’a pas caché sa déception. Capitaine du LOU, le demi de mêlée international dresse un bilan sans concession d’un exercice 2024-2025 qu’il qualifie lui-même de « saison au goût amer ». Pourtant, à peine l’été entamé, le Lyonnais se projette déjà vers l’avenir. Ambitieux, déterminé et revanchard, Couilloud veut faire de 2025-2026 l’année du renouveau.
Une saison en demi-teinte pour le LOU
Le LOU espérait mieux. Après une intersaison marquée par une certaine stabilité et l’envie de s’installer durablement dans le haut du classement, les Lyonnais ont alterné le chaud et le froid. Capables de battre les plus gros sur leur pelouse, ils ont aussi multiplié les déconvenues à l’extérieur. Résultat : une place hors du Top 6 et des phases finales manquées pour la première fois depuis 2021.
Pour Couilloud, cette saison représente une occasion manquée. « On avait les moyens de faire bien mieux, mais on n’a pas su être réguliers. On a laissé passer trop de matchs, trop d’occasions », analyse-t-il avec lucidité. Une autocritique franche qui traduit autant la frustration du moment que la volonté de repartir sur des bases solides.
Un leader toujours plus affirmé en Top 14
À seulement 27 ans, Baptiste Couilloud est devenu le pilier du vestiaire lyonnais. Capitaine respecté, il incarne la nouvelle génération de leaders du rugby français. Malgré la saison compliquée du LOU, le demi de mêlée n’a jamais baissé les bras. Toujours impliqué, souvent décisif, il a porté son équipe dans les moments-clés, même si cela n’a pas suffi à inverser la tendance.
Sa régularité et son engagement ne sont pas passés inaperçus. S’il n’a pas été un titulaire indiscutable avec les Bleus cette saison, il reste dans les petits papiers du staff tricolore à l’approche des tests de novembre. Mais avant de penser à l’équipe de France, Couilloud veut relever la tête avec son club. « C’est d’abord ici que je dois m’imposer. Je veux remettre le LOU à la place qu’il mérite », assure-t-il.
2025-2026 : le temps de la revanche
Déjà tourné vers la saison prochaine, Baptiste Couilloud ne masque pas ses intentions. Loin des discours convenus, il parle de « revanche », de « fierté blessée », de « mission collective ». Des mots forts pour exprimer la détermination d’un groupe qui ne veut pas revivre les mêmes désillusions.
Le recrutement ciblé du club va dans ce sens. Avec l’arrivée de plusieurs renforts dans le paquet d’avants et un staff renforcé autour de Fabien Gengenbacher, le LOU entend retrouver son ambition. « On ne vise pas seulement une place en phase finale, on veut jouer pour gagner. Il faut que ça se sente dès la première journée », martèle Couilloud.
Cette volonté de hausser le curseur, il l’incarne à la perfection. Leader naturel, formé au club, il sait que sa parole porte. Et cette saison 2025-2026 pourrait bien être celle de la confirmation pour un joueur souvent cité parmi les meilleurs à son poste, mais encore en quête d’un grand titre avec son club.
Le moteur d’une dynamique retrouvée pour le Top 14 ?
Au-delà de ses performances personnelles, Couilloud incarne une forme de stabilité dans un club parfois en manque de repères ces dernières saisons. Son implication, sa fidélité au LOU et son rôle de capitaine en font un point d’ancrage essentiel. Dans un championnat de plus en plus dense, où chaque détail compte, ce genre de profil peut faire la différence.
Pour le demi de mêlée, il ne s’agit pas seulement de rebondir, mais de bâtir quelque chose de durable. « On a les moyens, le public, le staff, les jeunes qui poussent. C’est à nous de transformer ça en vraie force collective », conclut-il.
Rendez-vous est donc pris pour la rentrée. Avec un Couilloud déterminé et un LOU revanchard, la saison 2025-2026 pourrait bien marquer le début d’un nouveau cycle. Plus ambitieux. Et, cette fois, sans arrière-goût d’inachevé.
