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PSG battu en finale, mais largement gagnant sur le plan financier

Lucas Chevalier

Lucas Chevalier

Le Paris Saint-Germain (PSG) espérait finir sa saison en apothéose lors de la Coupe du monde des clubs aux États-Unis. Mais face à Chelsea, en finale, le rêve d’un quintuplé historique s’est envolé. Une défaite nette (0-3), symbolisée par un Cole Palmer étincelant, est venue clôturer une saison intense mais brillante. Pourtant, si l’échec sportif est indéniable, le club francilien rentre à Paris avec un lot de consolation non négligeable : près de 92 millions d’euros empochés pour sa participation au tournoi. Un montant colossal qui, à défaut de trophée, offre un précieux bol d’air au champion de France.

Une finale du PSG sans appel face à Chelsea

Le PSG visait l’histoire. Après avoir conquis la Ligue 1, la Coupe de France, la Ligue des Champions et le Trophée des champions, le club parisien rêvait de décrocher un inédit quintuplé en s’adjugeant la nouvelle version de la Coupe du monde des clubs. Mais Chelsea, revigoré par un Palmer en état de grâce et une maîtrise collective retrouvée, a brisé cet élan. Trois buts sans appel et une domination constante ont scellé le sort d’un PSG peu inspiré et visiblement émoussé.

Luis Enrique, qui avait jusque-là réussi à faire tenir son groupe sur la durée, a vu ses joueurs manquer d’intensité et de créativité dans le match le plus important de cette tournée américaine. Une défaite frustrante, d’autant plus qu’elle met fin à une série quasi parfaite tout au long de la saison 2024-2025. Mais dans une compétition aussi dense, l’accumulation des matchs semble avoir eu raison de l’organisme parisien.

Un pactole financier exceptionnel pour le PSG

Si la soirée a tourné au cauchemar sur le terrain, elle s’est révélée bien plus douce dans les coulisses. Le PSG va toucher près de 92 millions d’euros pour sa participation au tournoi. Une somme qui comprend les droits de participation, les primes liées aux résultats, les revenus de billetterie partagés et les droits commerciaux négociés en amont de la compétition.

Ce jackpot représente une manne essentielle pour le club, notamment dans le cadre du respect du fair-play financier. À l’heure où les grandes puissances européennes cherchent à équilibrer dépenses massives et recettes durables, cette rentrée d’argent tombe à point nommé pour un PSG encore engagé dans de multiples investissements structurels et sportifs.

En comparaison, cette dotation dépasse de très loin les recettes d’un parcours classique en Ligue des Champions. Elle souligne aussi à quel point la nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs, étalée sur un mois, représente un tournant dans l’économie du football mondial. Les clubs participants n’y vont plus seulement pour le prestige, mais aussi pour la rentabilité.

Une adaptation forcée mais réussie

Engagé jusqu’au bout de toutes les compétitions, le PSG a vu son calendrier exploser cette saison. Avec près de 70 matchs disputés, le groupe de Luis Enrique a dû composer avec une gestion de l’effectif particulièrement exigeante. La Coupe du monde des clubs, insérée juste après la fin des échéances européennes, a prolongé la saison jusqu’à la mi-juillet.

Malgré cette contrainte, les Parisiens ont tenu le cap, enchaînant les victoires jusqu’à cette finale. Cette capacité à rester compétitif dans la durée souligne la solidité d’un effectif désormais rompu aux très hautes exigences. Le revers contre Chelsea n’enlève rien à la performance globale du groupe.

Mais cette défaite met aussi en lumière une problématique déjà évoquée par le staff parisien : la nécessité de repenser la gestion du calendrier pour éviter l’épuisement. Luis Enrique, à plusieurs reprises, avait demandé plus de rotation et un temps de préparation plus conséquent avant les grandes échéances. Le mois de juillet a confirmé que même les meilleures équipes ont leurs limites.

Une saison réussie… avec une ombre au tableau

En fin de compte, le PSG sort de cette Coupe du monde des clubs avec une image ambivalente. Sportivement, la correction infligée par Chelsea ternit légèrement le bilan. Financièrement, en revanche, Paris fait partie des grands gagnants de cette première édition à l’américaine. À l’heure où les clubs doivent équilibrer ambition sportive et logique de marché, ce type de compétition offre des perspectives nouvelles.

Le défi pour les dirigeants parisiens sera désormais de capitaliser sur cette visibilité mondiale tout en préservant la performance sportive. La saison 2024-2025, exceptionnelle sur bien des plans, aura aussi servi de crash-test grandeur nature pour un PSG en quête de stature globale.

Trophée manqué, mais coffre rempli. Reste maintenant à digérer cette fin douloureuse pour mieux revenir à l’assaut des sommets dès la saison prochaine.