Après leur lourde défaite en finale de la Coupe du monde des clubs face à Chelsea (3-0), les joueurs du PSG entament une courte trêve estivale. Trois semaines à peine pour recharger les batteries avant une reprise déjà décisive. Une coupure brève mais cruciale, que les spécialistes invitent à optimiser tant sur le plan physique que mental.
Une fin de saison en queue de poisson pour le PSG
La saison 2024-2025 du Paris Saint-Germain s’est achevée sur une note amère. Dimanche soir, à Los Angeles, les Parisiens ont été largement dominés par Chelsea lors de la finale de la Coupe du monde des clubs. Une défaite 3-0 qui clôt une campagne longue de 63 matchs officiels, marquée par des hauts mais aussi de sérieuses contre-performances.
Luis Enrique et son groupe peuvent désormais souffler. Le retour à l’entraînement est fixé au 4 août au Campus PSG, avant un premier défi de taille : la Supercoupe d’Europe contre Tottenham, le 13 août à Udine. D’ici là, les joueurs disposeront d’un peu moins de trois semaines pour se reposer. Mais ce temps, court et précieux, doit être bien géré.
Se couper… sans se couper du football
« Ils sont obligés d’avoir une coupure », rappelle Frédéric Aubert, ancien préparateur physique de l’équipe de France féminine. « Ce n’est pas si compliqué que ça de relancer la machine quand l’arrêt est court, à condition que le corps ait eu le temps de récupérer. » Autrement dit, cette fenêtre de repos est indispensable, mais elle ne doit pas entraîner une déconnexion totale.
Dans le football professionnel, la frontière est mince entre repos nécessaire et perte de rythme. Une gestion fine est donc attendue, avec des consignes individualisées souvent données par le staff : entretenir un minimum d’activité physique, surveiller l’alimentation, éviter les excès. L’objectif est d’arriver au 4 août avec un corps reposé mais encore prêt à redémarrer rapidement.
Le mental du PSG, l’autre enjeu de la coupure
Au-delà de la récupération physique, c’est aussi sur le plan mental que cette période peut être déterminante. « À la fin d’un match, même d’une simple rencontre, les joueurs ont parfois du mal à décompresser et à penser à autre chose », souligne Denis Troch, préparateur mental reconnu dans le monde du sport.
Pour les joueurs du PSG, la fin de saison a été particulièrement exigeante : pression médiatique, enchaînement des rencontres, désillusions sportives. Certains ont peut-être besoin de couper radicalement, de s’éloigner du football pendant quelques jours. D’autres, au contraire, profiteront de cette pause pour faire un bilan personnel, se fixer de nouveaux objectifs, voire panser quelques plaies psychologiques.
Un retour express à préparer
Le calendrier ne laisse pas beaucoup de répit aux Parisiens. Dès le 13 août, soit neuf jours seulement après la reprise, ils disputeront la Supercoupe d’Europe contre Tottenham. Un titre qui peut lancer une saison, mais qui nécessite d’être prêt très tôt. Cela signifie que dès le retour au Campus PSG, le rythme s’intensifiera immédiatement : tests physiques, charge progressive, tactique, et sans doute matchs amicaux express.
Dans ce contexte, la qualité de la coupure prend toute son importance. Ceux qui auront su bien se reposer sans se laisser aller aborderont ce sprint de reprise avec une longueur d’avance. L’idée n’est pas de revenir à 100% dès le premier jour, mais d’éviter la rupture brutale et les risques de blessure ou de démotivation.
Le rôle central du staff
Si les joueurs partent en vacances, le staff, lui, reste en alerte. Les préparateurs physiques et mentaux, les nutritionnistes et les analystes planifient la reprise avec minutie. Des programmes personnalisés sont souvent envoyés aux joueurs, avec des consignes adaptées à leur état de forme et leur saison. Le but : garantir une reprise homogène et réduire les risques de déséquilibre au sein du groupe.
Luis Enrique, très attaché à la discipline et à la préparation, ne manquera pas de surveiller de près l’état de ses troupes à leur retour. L’enjeu est clair : ne pas subir une deuxième contre-performance consécutive, et repartir sur des bases solides pour 2025-2026.